viernes, 30 de mayo de 2008

C'est fini sniiiiffffff

Et oui, ça fait maintenant 3 semaines que je suis rentré et malgré la nostalgie du voyage toujours présente, je vais quand même finir le récit des derniers jours (c'est plus personnel qu'à partager... Pour quand je le relirai d'ici quelques années!).


Donc après le lac Titicaca, je partirai pour Potosi, ville minière dominée par el cerro de la plata, le mont de l'argent, où travaillent encore des milliers de Boliviens à plus de 4500 mètres d'altitude! Et croyez-moi pour y avoir fait un tour, ils ne sont pas tous majeurs! Bien au contraire... Ce fut eprouvant autant physiquement que mentalement. Encore, physiquement, à force de mâcher des feuilles de coca, on parvient à tenir le coup et même si parfois il faut ramper dans des tunnels où je ne croyais même pas que je pouvais passer... Mais émotionnellement, voir des gosses bosser dans des conditions deplorables, et savoir que l'espérance de vie est de 10 ans pour une personne adulte normalement constituée, il faut s'accrocher! Ce sont des souvenirs qui m'aident à tenir quand je suis blasé de mon job!
A Potosi, je ferai la connaissance d'un couple de Français qui tournent un documentaire, Karine et Martin, et Max, un Belge qui fera le reste du périple bolivien en ma compagnie.
Tous les 3, nous visiterons la Maison de la Monnaie et le couvent Sta Teresa également appelé Musée de la Flagellation, avant de reprendre la route pour Sucre, l'ancienne capitale de la Bolivie, une des plus belles villes que j'ai eu l'occasion de connaître en Amérique du Sud.

Nous ne resterons que 2 jours à Sucre mais c'est vrai qu'avec tous ses monuments coloniaux blancs, c'est une ville très jolie, remplie d'eglises, couvents, universités... Un plaisir de s'y ballader!

Puis avec Max, nous partirons vers l'Est et sa forêt amazonienne, les portes du Pantanal. Nous arriverons à Santa Cruz de la Sierra, ville la plus peuplée de Bolivie et nous logerons dans une auberge de jeunesse où les mascottes sont 2 toucans, plus malheureux que les pierres avec leurs ailes coupées, mais qui nous permettront d'apprécier tout le sublime de cet animal.
Nous resterons quelques jours à Sta Cruz, mais avec quelques problèmes de santé qui ne nous permettront pas de découvrir entièrment cette ville chaude et humide, réputée pour ses fiestas. Nous irons tout de mème gouter le plat typique à base de canard, près de la rivière au soleil.
Après quelques jours, nos estomacs se remettant petit à petit, nous déciderons de partir direction la jungle dans le Parc Naturel Amboro. Nous arriverons après quelques heures de route pourrie à Samaipata, un charmant petit village au-milieu de la forêt, où la bourgeoisie de cette région de la Bolivie s'est regroupée. Nous verrons des maisons magnifiques et même des petits palaces.
Bref! Ce n'est pas ce que nous sommes venus chercher... Nous partirons donc pour un trek dans la jungle avec 2 Israéliens, une Canadienne et un Américain, mais la journée étant nuageuse, nous ne jouirons que de très peu de points de vue. Néanmoins, le seul fait de marcher dans cette jungle qui recouvre tout fait que tu te sens bien. Le soir, nous ferons une soirée mémorable avec nos acolytes de randonnée, sur notre terrasse, jusqu'au petit matin!

Et le jour de Manchester-Barça, je partirai pour rejoindre le dernier pays avant mon retour en Europe, le Brésil. Il faudra que je prenne le train de la mort à Santa Cruz, le match étant retransmis à la gare. Je verrai donc comment Cristiano Ronaldo loupe sohn penalty à la 3ème minute héhé... Cela ne suffira néanmoins pas et je n'aurai pas le bonheur de voir le Barça en finale à Moscou lors de mon retour... Nous nous quitterons à la gare avec Max et après une quinzaine d'heures de train, je rentre finalement au Brésil.

Le Brésil, qu'est-ce que c'est beau, mais qu'est-ce que c'est cher!!! Surtout après la Bolivie!
Mon premier point de chute sera Bonito, petit village qui porte bien son nom tellement il est charmant! Situé en plein milieu de la plus grosse réserve faunistique du monde, le Pantanal, je resterai presqu'une semaine dans une auberge de jeunesse où je ferai plein de rencontres de personnes plus sympathiques les unes que les autres, et avec qui je ferai plusieurs excursions afin de découvrir les rivières environnantes, qui ressemblent plus à des aquariums naturels qu'à de véritables rivières. Armés de masques et tubas, nous nous laissons porter par le courant et nous sommes en extase devant les milliers de poissons qui viennent nous frôler. L avégétation luxuriante est également un plaisir pour les yeux et les poumons...

Je resterai 5 jours dans ce petit coin de paradis, 5 jours pendant lesquels je prendrai le ton du Brésil, pays aux gens si gentils et si souriants, mais ausssi pendant lesquels je dépenserai plus de 300€... Y'a pas de doutes, même si j'avais eu plus de temps en général, je n'aurais pas pu rester plus longtemps au Brésil!

J'enchainerai sur Ilhabela, île la plus grande du Brésil couverte à 92% de forêt luxuriante et cascades, et entourée de dizaines de plages plus spectaculaires les unes que les autres, des petites criques isolées, le pied!
C'est là que je finirai mon périple. Je resterai 3 jours, une journée où il ne cessera de pleuvoir et où je ne pourrai donc pas faire grand chose et 2 journées magnifiques où je ferai de bonnes rencontres en faisant du stop et avec qui je ferai le barbecue du soir (quand je vous dis qu'ils sont gentils les Brésiliens!)... L'image de la caipirinha les pieds dans le sable devant une mer turquoise me fait mal à chaque fois que je la vois...

Et je retournerai passer ma dernière nuit en Amérique du Sud au point de départ, Sao Paulo avant de prendre mon avion le lendemain pour l'Europe...
La boucle est définitivement bouclée, le trip est fini, boulouenvoyage se met en standby jusqu'au prochain grand voyage qui sera, je l'espère....




L'ASIE


martes, 15 de abril de 2008

Bolivie: la Magie á l'état naturel

Ça fait maintenant près de 3 semaines que je suis revenu en Bolivie, et j'ai bien du mal à partir! Je vous ai déjà envoyées les photos mais je vais raconter un peu plus en détail ce que j'ai vécu ces dernières semaines.
Je partirai de Mendoza pour 25 heures de bus jusqu'à la frontière bolivienne. De là, j'aurai la chance de prendre le train jusqu'à Oruro, ville du 2ème plus célèbre carnaval latinoaméricain après Rio. Durant les quelques 16 heures de train, je rencontrerai un Uruguayen, un couple fait d'un Brésilien et une Argentine voyageant avec leurs 2 ptites filles et 2 Finlandaises. Nous arriverons à Oruro au petit matin et devrons abandonner la petite famille, une des fillettes étant malade. Nous continuerons le voyage direction La Paz après avoir visité un peu cette ville qui ne mérite pas un arrêt plus long que quelques heures.
Nous arrivons à La Paz les 2 Finlandaises, Johanna et Tiia, et Juan l'Uruguayen en fin d'après-midi, quand les couleurs du ciel descendent sur cette ville encastrée entre les montagnes. C'est hallucinant... Une des plus hautes villes du monde, un urbanisme incompréhensible où les quartiers semblent accrochés aux versants des montagnes avec en fond le sommet enneigé du Huayna Potosi fort de ses 6100 mètres.
J'adore direct cette ville. Bon c'est sûr, c'est le bordel, mais après avoir fait des pays au style occidental tels que l'Argentine, le Chili et l'Uruguay, arriver dans la capitale bolivienne est un dépaysement profond. C'est un bordel organisé où les mamitas boliviennes vendent de tout et n'importe quoi au-milieu de la rue, et où la circulation se fait alègrement au son du klaxon.
D'ailleurs j'y célebrerai mon anniversaire... 30 ans ce n'est pas rien... Et 30 ans à La Paz, ça marque! Noche loca qui se finira aux aurores!
Le lendemain, je prendrai un petit café en terrasse, histoire de chasser la gueule de bois un peu trop envahissante de cette folle soirée, quand voilá 2 têtes connues qui se rapprochent... Mais oui, 2 Bretons avec qui j'ai fêté Nouvel An à Bariloche!!! Les retrouvailles sont faites, nous partons voir un match de foot au stade de La Paz... Jamais je crois j'avais tellement ri devant un match de foot! Que de maladresses!
Un Bordelais se joint à nous et le lendemain, nous partons pour un tour de 3 jours entre la jungle et la pampa bolivienne à Rurrenabaque. Les photos parlent pour moi: nous verrons des milliers d'animaux au cours de ces quelques jours. Crocodiles, serpents, singes, piranhas, des milliers d'oiseaux et même un paresseux! Nous mangerons comme des rois, vivrons dans une espèce de cabane sur pilotis avec mousticaire et tout et tout...! Génial! Et le clou du tour est quand même d'avoir nagé avec les dauphins roses de la rivière... Un rêve!
De retour de ce trip, nous resterons 2 jours à Rurrenabaque, charmant village au-milieu de la jungle et sur les rives de la rivière Bení, puis nous repartirons à La Paz avec le même bus qu'à l'aller, dont je n'ai pas encore fait mention pour ne pas démoraliser ceux qui voudront faire le même trip à l'avenir... Choisissez quand même l'avion si vous en avez les moyens!
Puis après une dernière nuit mouvementée à La Paz avec les collègues (et oui encore une!), nos chemins se sépareront... Eux poursuivront leur route sur le Pérou, et moi, je prendrai la route de Copacabana, sur les rives du Lac Titicaca!
Village magnifique entouré de sommets d'où la vue panoramique sur le lac est impressionnante, je ne resterai qu'une seule journée car le but de ce voyage est la visite de l'Ile du Soleil. Il y a 4 ans, avec mon pote René, nous aurons visité les îles côté Pérou et nous aurons dormi chez l'habitant... Lá je ferai la même chose et du coup, beaucoup de souvenirs se joindront aux émotions de la découverte de ces paysages encore plus fabuleux que dans mes souvenirs! De plus, l'Ile est habilitée pour faire des treks superbes en pleine communion avec la nature. Je resterai 2 jours en extase sur les couchers et levers de soleil, le soleil se levant au petit matin sur la cordillère royale, longue ligne de sommets enneigés à plusieurs dizaines de kilomètres de distance... Magique!

Une fois de plus tous ces adjectifs ne représentent pas grand chose, ce ne sont que des mots, tout comme les photos, qui sont des images fixes ne donnant pas le rendu désiré... Ce n'est qu'un avant-goût pour certains, une joie que j'essaie, ou tout du moins, que j'aimerais partager avec mes amis et ma famille, et peut-être réussirai-je à n'en convaincre qu'un (Hein Nono... Pour le plaisir de Maman Jess!!!)... Bref! Je fais dans la nostalgie comme si le voyage s'était déjà achevé... MAIS NON! Encore euh... 10 jours!!!

lunes, 24 de marzo de 2008

Chili: long mais intense

En fait je suis arrivé au Chili le 13 fevrier à San Pedro de Atacama, et j'en sors tout juste le 24 mars! Ce n'était pas du tout prévu que je reste aussi longtemps, mais les plans sont fait pour être modifiés..!
Après San Pedro, nous sommes partis avec les parents comme prévu direction la Côte Pacifique afin de profiter de quelques jours de repos bien mérités après tant de kilomètres parcourus! Un des Chiliens que j'avais rencontrés à Mendoza m'avait fait une liste des meilleures plages, mais à San Pedro, un local m'a changé les plans me disant que la plage où je voulais allé (Mejillones) était parcourue par le courant El Niño et que nous ne pourrions pas profiter! Il nous a conseillé d'aller à Taltal, petit village de pêcheurs très joli... Et nous l'avons écouté... Et nous sommes vite repartis plus que déçus!
L'endroit était effectivement joli, très fleuri, entre dunes de sable et Océan Pacifique, mais c'était vraiment un village où il n'y avait pas de transport en commun pour aller sur les plages environnantes, un seul taxi pour tout le village... Enfin! Disons qu'avec un véhicule ça aurait pu le faire, mais pas d'agence de location, et même... Le Chili, au-niveau des prix, ce n'est pas l'Argentine... Mais de toutes façons, y'en avait pas! Nous resterons en tout et pour tout 17 heures... Une nuit! Et nous voilà partis plus au Sud direction La Serena.

Nous resterons plusieurs jours à La Serena à profiter de la plage (surtout les parents) et du parc naturel à 120 km de là, la Réserve de Humboldt. Parc composé de plusieurs îles, nous irons passé la journée à observer les dauphins, pingouins de Humboldt (tres ressemblant avec les pingouins de Magallanes vus auparavant), lions de mer, goélands et autres cormorans (pas assez longtemps à mon goût mais là encore, c'est le problème des tours organisés!) puis j'irai me plonger dans un océan aux couleurs turquoise... L'eau était un peu froide mais je me suis senti rechauffé juste avec les couleurs de l'eau! Une journée mémorable qui faisait suite à une autre expérience unique: aller voir une eclipse de pleine lune depuis un observatoire... Très bonne idée en soi, mais nous sommes tellement à l'avoir eue et tellement de monde se rassemblera au même endroit que finalement, ça n'a pas eu les effets réellement escomptés!

Après cette bonne semaine de repos avec les parents, à manger du bon poisson frais presque tous les jours, ils continueront leur chemin, leur avion décollant de Buenos Aires quelques jours plus tard. Et je continuerai le mien direction Viña del Mar. Ayant un pied à terre, cela soulagera les frais! Je comptais y rester 1 petite semaine, étant un bon endroit pour visiter Valparaiso à 10 km de là, mais finalement, une chose en entrainant une autre, j'y resterai 3 semaines avaec un break de 3 jours pendant lequel j'irai visiter un peu la capitale, Santiago, où m'y attendaient mes potes rencontrés à Mendoza, Jaime et Roberto.
Pendant le temps que je resterai à Viña/Valpo, j'irai tout de même visité la maison préférée de Pablo Neruda à Isla Negra (on comprend vite pourquoi c'est sa préférée et même sans avoir vu les autres!), une maison immense sur une colline faisant face à la mer, toute en pierre, décorée magnifiquement... Bref! Un régal!
J'irai également à l'hippodrome de Viña où je n'atteindrai pas mon but de gagner les 6 prochains mois en Asie! Mais c'était la 1ère fois que j'assistais à des courses de chevaux... Intéressant!
J'irai au musée d'arquéologie et d'histoire naturelle fortement documenté sur Rapa Nui, l'Île de Pâques, le musée Fonck. Enrichissant!
Et je ne pourrai me lasser de me ballader dans les rues des collines de Valparaiso aux maisons colorées, remplies de graffitis magnifiques, faisant face à l'Océan. Je me suis gavé!
De fruits de mer également, car autant plus au Nord avec les parents nous avions mangé de très bons poissons, à Viña/Valpo, je me suis gavé de fruits de mer. Gros plaisir! Je ne sais même pas la traduction de la plupart des fruits de mer que j'ai goûtés, et franchement je m'en fous! Mon palais, lui, la connaît maintenant, la traduction de locos, jaivas, chorritos, ostiones...! J'en ferai même une légère indigestion (oh je suis ému... Ma 1ère turista des vacances!!!)!

Puis je mettrai quand même le cap jusqu'à Pucón, non sans passer sur le chemin par les sauts du Laja (franchement après Iguazu, toute chute d'eau perd de sa saveur!) au coucher de soleil... Très joli quand même.
Pucón c'est les portes de la Patagonie chilienne (et mème si de l'autre côté de la frontière c'est déjà la Patagonie, à hauteur de San Martin de los Andes et Junin de los Andes), et cela ressemble pas mal à des paysages que j'ai déjà vus du côté aregntin... Mais c'est plus cher. Je passerai quand même une très bonne semaine entre les parcs naturels Huerquehue et ses lacs, et Villarica et ses volcans (j'aurai plus de chance que du côté argentin et verrai le sommet du volcan Villarica!), et en profitant du soleil magnifique pour me dorer la pilule aux thermes "Los Pozones", côtoyant une jolie rivière.
Ce sera une petite semaine un peu chère, mais ça valait le coup d'aller connaître le côté chilien de ce coin que je connaissais déjà (la Suise australe!) et qui me manquait après tellement de montagnes et déserts.

Je viens de raconter un mois en quelques lignes, je passe les détails, je me remets à jour après plusieurs semaines sans donner de nouvelles... Je n'envoie pas de photos non plus, même si ce n'est pas l'envie qui manque, mais je n'ai simplement plus envie de me prendre la tête (et de vous prendre la tête) avec trop de descriptions.... D'ailleurs j'ai reçu tellement d'insultes de personnes jalousant mon voyage (rires!)...
Sérieusement, je n'ai pas envie de finir mes vacances sur internet... Il ne me reste plus qu'un quart du temps à profiter de tellement de choses!!! 1 mois et demi pour visiter Bolivie et Brésil... Impossible bien entendu! Y'a mes 30 ans qui sont là aussi... Je suis trop vieux pour perdre mon temps devant un ordinateur!

Don je suis passé hier du Chili en Argentine, retour à Mendoza, où je viens de me taper un bife de lomo sauce au poivre digne du fidèle carnivore que je suis (malgré mes écarts de gourmandises marines au Chili!) accompagné d'un très bon ptit rouge... Un Trepiche Malbec très fruité. Bref! Je ne passerai qu'un jour en Argentine et je compte bien en profiter. D'ici une demi-heure, mon pote rencontré à El Bolsón, Gustavo, vient me chercher pour me faire decouvrir d'autres endroits... Encore et toujours, l'aventure continue, et cette fois-ci, en live pour vous mes fidèles amis et ma famille.
Demain matin je prends un bus à 7:40 pour la frontière bolivienne, et espère attraper le train car le bus, je connais et préfère ne pas répéter cette expérience inoubliable (dans le mauvais sens du terme... Mes parents me comprendront!). Arrivée mercredi matin à 9:00 après plus de 24 heures de voyage.. Et de là... Le feeling prendra le pas, comme souvent! De toutes façons, plus je prévois, plus je change de plans!

viernes, 21 de marzo de 2008

San Pedro de Atacama

Dernier arrèt aventurier des parents avant le repos tant mérité sur une plage du Pacifique, nous arrivons à San Pedro, petit oasis au-milieu du désert le plus aride du monde.
Alors que nous pensions qu'Uyuni était le village le plus touristique visité jusqu'à présent, nous arrivons à San Pedro! 5000 habitants recensés, et autant de touristes voire plus!
D'une manière générale, le Chili est un pays outrageusement exploité: cela fait maintenant plus d'un mois que je suis arrivé au Chili et chaque petite curiosité touristique est payante. Disons que les Chiliens ont bien compris la mine d'or qu'ils possèdent avec la richesse de leurs paysages!

Bref! Le village en soi est charmant, mais le nombre d'agences, hostels, restaurants, le privent de cette authenticité tant recherchée. Et dés la 1ère excursion, cela m'enlèvera l'envie d'en faire d'autres! 30 personnes dans un bus, un chauffeur qui pense plus à la propreté du bus qu'à être sympa, et un guide qui, malgré ses connaissances de la région, s'occupe plus des touristes etrangères qui ne comprennent pas l'espagnol.
Nous apprendrons tout de même pas mal de choses en parcourant la Cordillère de sel, la Vallée de la Lune, la Vallée de la Mort (originellement Vallée de Mars)... Nous verrons de jolis paysages, mais après tout ce que nous avons déjà vu... Bon ben si, c'est joli! Nous irons apprécier le coucher de soleil au sommet d'une dune dominant la Vallé de la Lune, et là, dans ce paysage impressionnant, dans le trou du cul du monde, je tombe sur mon pote catalan Martí!!! C'est quand même incroyable de tomber sur un ami dans le désert! La 4ème fois que je vois Martí depuis notre rencontre dans le bus entre Ushuaïa et Calafate! Il est à San Pedro avec Santiago, un Argentin de Buenos Aires, son pote Dani ayant été retrouver une des Basques rencontrées à Bariloche.
Nous nous retrouverons le soir-même autour d'une guitare sèche à boire quelques bières, parler des bons moments déjà passés ensemble, et commenter les matchs du Barça!

Le lendemain, j'exclus d'entrée de refaire une excursion, et nous partons mes parents et moi faire une ballade à cheval autour de San Pedro. Nous accompagne Claudio, un Chilien de 40 et quelques années super sympa.
C'est la 1ère fois que tous 3 montons à cheval (j'étais monté sur le cheval d'Ariel à Ushuaïa, mais n'avais pas réellement "chevauché", la bourrique faisant l'inverse de ce que je lui demandais!) et ce fut très agréable de découvrir les paysages de la région de cette manière (avec un cheval qui "écoute"!)... Sans parler de comment le padre parvint à monter sur le cheval en prenant appui sur un tracteur avant de s'élancer sur la selle... Bons fou-rires (sorry papa!). Et c'est lui qui avait la bourrique, son cheval n'avançant pas et étant toujours à plus de 10 mètres derrière nous! Bref! On a bien rigolé!

Le soir, ce sera fiesta, fiesta et re-fiesta avec Martí et toute une bande rencontrée à San Pedro... Le lendemain sera dur dur, le bus partant 1 heure après mon retour à l'hostel... Heureusement plusieurs heures de bus nous attendent avant d'arriver à l'étape suivante dans ce pays qui, sans me deplaire forcément, n'est pas non plus le meilleur endroit visité jusqu'à présent... Juste pour comparer, je dirais que le Chili est à L'argentine ce que la France est à l'Espagne... Et je vis en Espagne... Euh en Catalogne!

viernes, 7 de marzo de 2008

Bolivia: court mais intense

Nous ne passerons que quelques jours en Bolivie, mais pour moi ce n'est qu'un avant-goût. Je compte bien y revenir quelques semaines entre mars et avril. Par contre, je ne voulais pas que les parents s'en aillent sans l'avoir connu! Ils ne le regretteront pas!

C'est toute une épopée qui nous attend avant d'arriver dans notre hostel du soir à Tupiza. Il n'y a pas de bus direct depuis Salta. Donc, nous allons jusqu'à La Quiaca, ville frontière, puis nous devons faire une paire de km en marchant jusqu'à Villazón, de l'autre côté de la douane.
Dés l'arrivée à La Quiaca, nous sentons que l'atmosphère est différente. Ce n'est déjà plus l'Argentine et son côté Occidental qui ne nous dépayse pas vraiment. Là, on se sent en Amérique du Sud, avec les mamitas boliviennes aux costumes colorés typiques faisant l'aller/retour pour venir chercher les produits argentins, le plus souvent portant leurs bébés "en bandoulière".
Et passée la fromtière, c'est encore plus fragrant! On oublie ce qu'on connait et on change le chip! Tout est différent: les magasins, les voitures, camions et charrettes, les bus sont tout foutus (nous en prendrons un 2 heures plus tard, donc je me permets d'ajouter intérieur/extérieur!), la bouffe... Bref! Tout! Et tout s'organise... Je dirais... Dans le bordel! C'est vrai que ce n'est qu'une ville frontière et cela n'est pas vraiment représentant des autres villes que nous connaitrons plus tard, mais pour notre arrivée, c'est le choc culturel! Ou plutot un gros dépaysement... Après tout, c'est aussi ce que l'on recherche quand on voyage, non?

Dans les mois antérieurs, j'en ai vu des bus merdiques, mais celui que nous prendrons pour parcourir la centaine de km qui nous séparent de Tupiza, c'est de loin le plus pourri...! Nous arrivons après 3 heures qui semblent éternelles, pendant lesquelles nous avons bien du mal à profiter des jolis paysages. Nous récupérons nos sacs archi-poussiéreux (ils étaient pourtant dans la soute!) et nous trouvons notre hostel.... Enfin un peu de repos!

Le train était une meilleure option pour faire ce trajet, mais le jour où nous sommes arrivés, il n'y en avait pas. D'où l'arrêt à Tupiza! Sinon nous serions allés directement à Uyuni. Néanmoins, déjà que nous sommes là, nous partirons visiter le lendemain les alentours de ce village où parait-il, seraient décédés Butch Cassidy et Billy The Kid. Nous ne le ferons pas à cheval, par peur de l'état des bêtes et par manque de temps, notre train partant dans l'après-midi vers Uyuni. Les Andes sont magnifiques! Le relief et les couleurs ne diffèrent pas tant que ça d'un pays à un autre, mais nous serons accompagnés d'un guide local qui nous fournira de riches informations sur la ville, la région et le pays. Nous passerons, en somme, une agréable journée, encore une fois très colorée.
Nous verrons, entre autres, la Porte du Diable (ça change des Gorges!), la Quebrada de l'Inca ou la Vallée des Machos (tirant son nom de la forme explicitement parlante de ses "sommets"!).

Puis, nous prendrons le train vers Uyuni. Quel bonheur après le bus depuis la frontière! Je le recommende fortement à toutes les personnes qui voyageront en Bolivie. Nous le prendrons malheureusement en fin d'après-midi, et ne pourrons donc pas profiter des paysages jusqu'à Uyuni, la nuit nous l'empêchant.

Uyuni en soi n'a rien de bien intéressant. Bien entendu, l'artisanat est très riche et tient une place importante dans cette ville touristique. Mais justement le côté touristique est, à mon goût, trop présent: y'a plus de 75 agences de voyage, toutes proposant plus ou moins la même chose, ce que tout le monde veut decouvrir: le salar et ses alentours.
Dur dur de faire son choix... Nous en visiterons quelques-unes, puis j'irai faire un tour sur les blogs de voyage pour finalement en choisir une. Nous partons donc faire l'excursion pour laquelle nous sommes arrivés jusqu'à Uyuni avec l'agence Empexsa. Nous sommes un groupe de 6 dans un 4X4, mes parents, un couple de Chiliens de Santiago, Cristián et Gabriela, et une Allemande d'une cinquantaine d'années, Inge, accompagnés de Miguel notre guide/chauffeur et Lidia, sa femme, notre cuisinière.

Tout se déroule de la meilleure façon possible, et pendant ces 48 heures ensemble, nous irons jusqu'au désert de sel, recouvert par les eaux et donnant une impression de miroir hallucinante... Nous mangerons à l'hôtel de sel après avoir visité un petit musée de sel... Au passage, le cuisto sera obligé de demander du sel à un autre groupe de touristes... Dingue non?
Nous irons ensuite visiter le cimetière des trains, avant de nous diriger vers notre arrêt pour la 1ère nuit dans un petit village au-milieu du désert.
Le lendemain matin, après un copieux ptit dèj', nous partons vers la vallée de roches, puis nous apercevrons des milliers de flamands roses, rouges et blancs dans les quelques lagunes auprès desquelles nous passerons, au-milieu des sommets enneigés. Nous verrons également l'arbre de pierre (auquel il reste une vingtaine d'années avant de s'effondrer paraît-il!), et nous arriverons à la Laguna Colorada, à la couleur rouge-orangée, où nous passerons la 2ème nuit. Nous irons jusqu'à un mirador au sommet d'une montagne de roches volcaniques rouges et noires. Nous pourrons apprécier toute l'étendue de cette lagune (60 km2) où vivent plusieurs milliers de flamands. Magnifique!
Le lendemain, le départ est fixé à 4:00 du mat' afin d'aller apprécier les geysers avant le lever du jour. Joli spectacle avant l'arrivée d'un soleil flamboyant qui nous accompagnera jusqu'aux thermes. Les 2 degrés extérieurs m'enlèveront le courage de me jeter dans les 37 degrés des eaux thermales. J'opterai plutôt pour profiter de la vue des flamands dans la brume matinale.
Nous passerons ensuite par le Désert de Dali qui ne rendra pas l'impression désirée à cause de la neige présente de tous côtés (nous sommes à presque 5000 mètres d'altitude) et enfin, nous apercevrons au loin le fameux volcan Lican-Cabur, frontière naturelle avec le Chili, au pied duquel apparaît la Laguna Verde, que nous ne verrons pas sous ses plus belles couleurs émeraude, malheureusement, notre guide nous expliquant que le manque de vent en est la raison. Le paysage n'en est pas pour autant moins fabuleux.
Et nous arriverons à la frontière où, après une embrassade avec Inge, les Chiliens et nous changeons de véhicule afin de changer de pays.

Durant cette expédition où nous partîmes le lundi matin vers 11:00 et arrivâmes le mercredi vers 10:00, nous verrons telle quantité de paysages différents, tous plus merveilleux les uns que les autres, que les parents ne peuvent avoir aucun regret d'avoir fait ce détour, non prévu à la base. Nous serons passé par le désert de sel (je serai obligé de revenir en hiver austral pour le voir sec!), les lagunes de toutes les couleurs, les montagnes enneigées, la vallée de roches, le désert de pierres, mais aussi de dunes... Pffffff.... Magique! Et voilà que nous attend le fameux désert d'Atacama....

sábado, 23 de febrero de 2008

Le Nord-Ouest argentin: les couleurs des Andes

Nous arrivons à Salta avec la pluie... De toutes façons, on a dû passer 4 jours à Salta entre les 2 fois où nous y passerons, et nous verrons la pluie tous les jours... Sâle temps à Salta!
Cela ne nous empêchera cependant pas de faire le tour de la ville. Encore une fois, pour la 4ème, je retrouve le couple de Français, Steph et Céline, avec qui nous dînerons le soir, avec mes parents (le enième asado!).

Le surnom de Salta, c'est la linda, la jolie, mais pour être franc, à part quelques belles demeures coloniales, sa cathédrale rose bonbon et un couvent franciscain qui, de par ses couleurs et sa forme, ressemble plus à un gros gâteau qu'à une eglise, je ne lui ai pas trouvé tant d'attrait (sorry Roberto, je sais que toi tu avais beaucoup aimé à l'époque... Par contre je ne suis pas allé à San Lorenzo, mais tu devais avoir bien du courage de faire l'aller/retour à vélo tous les jours!). Nous monterons les mille et quelques marches d'un sommet alentour, mais même de haut, je ne peux pas dire que j'ai adoré cette ville esthétiquement parlant! Par contre, c'est un bon point de départ pour visiter la région.

Nous louons à nouveau une voiture, et grâce au mail de Laure-Hélène (gracias guapa), les indications des guides et les prévisions météo et de l'état des routes, nous montons notre itinéraire. Rentrera également en compte la proximité du carnaval qui, paraît-il, au Nord-Ouest est des plus beaux d'Argentine.
Nous partons donc pour une semaine et la 1ère étape sera San Salvador de Jujuy, ville aux touches boliviennes très prononcées, de par ses couleurs, mais aussi de par son bordel!
Nous mangerons les spécialités de la région (fini l'asado!): les humitas et tamales, à base de pâte de maïs et viande de lama, entourés de la feuille du maïs et cuits dans l'eau, mais aussi la délicieuse soupe de cacahuètes. Dans l'après-midi, nous partirons visiter (ou plutôt se ballader dans) le parc naturel Calilegua, forêt tropicale où nous pouvons voir plus de 50 espèces d'arbres différents sous une chaleur plus qu'humide. De nombreuses espèces d'oiseaux y vivent, mais nous n'en connaissons pas les noms (tu m'aideras Ben!).

Les prévisions météo étaient vraiment pessimistes pour cette semaine, mais finalement nous ne verrons que quelques gouttes de pluie... La chance est de notre côté! Et c'est vraiment tout ce qu'il faut pour apprécier pleinement ce site classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco qu'est la Quebrada de Humahuca. Nous sommes en train de rouler au-milieu des Andes de toutes les couleurs dans une vallée plus que verdoyante, où abondent les petits villages typiques aux maisons faites de pisé, ou terre sechèe au soleil, et cimetières colorés.
C'est difficile de le decrire par des mots vu que ça dépasse notre imagination! Nous avions envie de nous arrêter à chaque virage pour prendre des photos malgré la grogne du padre qui faisait office de chauffeur.
Nous irons au petit village de Purmamarca où nous serons illuminés par la montagne aux 7 couleurs, encore plus vives que dans le reste de la Quebrada. La madre en profitera pour dévaliser les stands d'artisanat!
Puis nous continuerons noutre route, toujours aussi eblouis, jusqu'au village de Tilcara où nous passerons 2 nuits. Nous aurions aimé y rester 3, la 3ème étant celle du samedi soir où le carnaval bat son plein, mais on nous dit que c'est réservé depuis plusieurs mois, et effectivement, nous aurons toutes les difficultés du monde pour trouver un endroit où dormir... J'y reviendrai!
A Tilcara, nous partirons visiter le pucara, sorte de citadelle surélevée vieille de plus de 8 siècles, mais reconstituée sur ses ruines il y a quelques décennies, puis nous irons à la gorge du Diable, cascade au-milieu des montagnes où nous y accéderons par un chemin de corniche de plus de 8 km.
Le soir, le Carnaval commencera et nous assisterons aux prémisces de ce qui nous attend 2 jours plus tard: musique, danse avec jets de talc et bombes à mousse... Bonne fiesta!

Le lendemain, nous partirons aux aurores pour prendre un bus vers le petit village d'Iruya: plus de 3 heures de bus pour faire 60 km... Imaginez l'état du chemin... Et du bus!!! C'est un joli village perdu dans les montagnes où les paysages sont magnifiques. Nous n'y passerons que quelques heures car, déjà, il faut penser au retour, par le même chemin. En tous cas, heureusement que nous n'avons pas essayé d'y aller en voiture! Le soir, nous essaierons de nous renseigner à Humahuaca pour passer la nuit du lendemain, mais effectivement tout est plein. Lors du retour vers Tilcara, nous nous arrêterons plusieurs fois pour demander, mais en vain, la plupart nous riant à moitié au nez en nous certifiant que nous ne trouverons rien! Quand même un sympathique hotellier nous dit que nous pourrons monter la tente derrière son hôtel... C'est toujours ça, même si pour les parents la nuit risque d'être courte!

Après avoir fait le check-out à Tilcara, nous nous préparons à monter la tente vu que nous n'avons pas trouvé mieux, mais oh miracle! à notre arrivée, y'a une chambre libre (en plus avec 6 lits... Nous aurions dû en sous-louer 3!). C'est donc le coeur plus léger que nous partons vers Humahuaca profiter de notre journée de Carnaval! Beaucoup de musique, danse, couleurs guideront nos pas en cette belle matinée. Des défilés de "bandasses" (ou plutôt groupes andins) aux défilés de gauchos, nous serons comblés! Après nous être informés, nous décidons de partir à une dizaine de km de Humahuaca, à Uquia, où le carnaval est plus costumé et encore plus coloré. Nous attendrons quelques heures sous un soleil de plomb avec un orchestre typique nous faisant patienter au son de la flûte de pan quand, du sommet d'une montagne alentour, sortirons les "Diables". C'est alors l'euphorie lorsque la trentaine de personnes déguisées et la fanfare qui les accompagne descendent la montagne, petit à petit, en dansant, jusqu'à rejoindre la centre du terrain vague où nous nous trouvons, où ils sont accueillis avec jets de talc et bombes à mousse! Les parents en ont vite marre de se ramasser de la mousse donc nous ne restons pas très longtemps et retournons à Humahuaca où, pour le désespoir des padres, la guerre est lancée dans toute la ville! Je les laisserai dans un endroit plus ou moins calme, et irai me joindre à l'euphorie, m'étant pourvu de munitions au préalable (mousse, au sens propre comme au figuré!).
C'est impressionnant comme tout le monde, de 7 à 77 ans, se jette dans la mêlée. Ci et là de petits groupes battent la cadence au son des flûtes andines et percussions. Je ne tarderai malheureusement pas longtemps à rejoindre les padres qui se font grave chier (en plus du fait qu'il commence à faire un peu froid à 3000 mètres d'altitude).
Nous partirons un peu tôt (à mon goût), mais nous aurons vécu le carnaval humahuaqueño!
Et le soir nous dinerons devant le "clasico" argentin, Boca juniors/River Plate (3-2 pour River).

Le lendemain, nous partirons, après un petit-dej de rois dans ce fameux hôtel qui nous aura sauvé la nuit du carnaval, vers les "Grandes Salines", moins connues que le Salar d'Uyuni, mais tout de même impressionnantes, puis nous prendrons la mythique route 40 direction San Antonio de los Cobres où, pour le grand plaisir de la madre, nous verrons des groupes de vigognes et lamas, ainsi qu'un paquet d'ânes sauvages.
La route 40 est la route par laquelle j'étais arrivé à Bariloche depuis El Chalten dans le "bus de l'enfer". Au Nord, l'état de la route n'est pas mieux!
Puis, de San Antonio, nous repartirons direction Salta par la Quebrada del Toro, encore plus colorée et impressionnante (si c'est possible) que la Quebrada de Humahuaca! Tout le long, nous longerons la voie de chemin de fer où circule le train vers les nuages. Magnifique!

Le jour d'après, nous commençons la route vers le Sud. Nous sommes lundi matin et nous devons rendre la voiture le mercredi matin... Déjà! Avec tout ce que nous avons encore à voir, ça fait juste, mais nous essaierons d'en voir un maximum (comme d'hab')!
Deux routes vont de Salta à Cafayate, véritable dilemme vu que la 1ère, asphaltée et plutôt belle, passe par la Quebrada de las Conchas aux formes et couleurs magnifiques (pour changer!) et la 2ème passe par les vallées calchaquies mais n'est pas dans un très bon état. Dans notre cas, le dilemme n'aura pas lieu vu que nous partirons direction Cachi, joli village point de départ des vallées calchaquies, mais nous n'aurons pas fait 20 km que nous serons dans l'obligation de faire demi-tour à cause de l'état de la route, un torrent nous bloquant le passage! Nous ne verrons donc pas Cachi, seul regret du périple!
Et nous voilà de nouveau dans une quebrada, où les noms des montagnes, selon leurs formes, sont indiqués le long de la route. Ainsi nous verrons l'Amphithéâtre, la Gorge du Diable (ça doit être la 5ème Gorge du Diable que je vois en Argentine... Pas très original!), le Crapaud, les Châteaux... Encore une fois, le spectacle est époustouflant!
Nous arrivons à Cafayate et, après une tête dans la piscine de l'hostel, nous allons visiter les ruines de Quilmes, peuple indien qui a résisté 130 ans l'invasion espagnole, avant de céder et d'être déporté vers Buenos Aires. Les ruines s'étendent sur plusieurs km et notre guide, descendant Quilmes passionné de l'histoire de son peuple, nous fera voyager dans le temps et nous expliquera en détail l'importance de ce lieu.
Nous finirons la journée à écouter un orchestre folklorique dans le charmant petit village d'Amaicha del Valle, avant de revenir descendre 2 bonnes bouteilles de Torrontès (cépage blanc spécialité de Cafayate) à l'hostel.

Pour le dernier jour avec la voiture, malgré le fait que l'autre route ne soit pas praticable par le Nord, nous la prendrons par le Sud jusqu'à Angastaco, petit village au coeur des vallées Calchaquies, où nous irons voir des artisans locaux, un qui travaille le bois de cactus, et un couple qui travaille l'argile avec qui nous passerons plus d'une demi-heure, tellement ils étaient gentils.
Notre chemin (toujours la route 40) sera accompagné du vol de perroquets multicolores.
Puis nous ferons la route dans le sens inverse pour revenir sur Salta. A nouveau nous aurons fait près de 2000 km!

Cette semaine a certainement été la plus impressionnante et époustouflante de mon voyage (jusqu'à maintenant) tellement nous avons vu de paysages (forêts tropicales, montagnes aux 1000 couleurs, salines, déserts, vallées...). Jamais j'aurais pu en voir autant sans voiture... Et jamais j'aurais loué une voiture sans mes parents... Donc gros merci papa-maman!

Mais c'est quand même un rythme de fous que nous menons! C'est pourquoi les 3 nuits suivantes, nous les passerons à Salta histoire de profiter d'un repos bien mérité.
Nous en profiterons pour voir un spectacle typique de la région, berceau du folklore argentin, avec chants, danses et acrobaties gauchos, tout ça accompagné d'un succulent repas, et vraiment pas cher! Le nom de l'endroit où nous sommes allés est "Peña Gaucho de Güemes".
Une très bonne soirée qui se termine bien tard alors que nous devons nous lever bien tôt le lendemain... Ça y est le voyage continue! Etape suivante: Bolivia!

viernes, 15 de febrero de 2008

San Juan: la vallée de la Lune

On comprendra vite pourquoi ça s'appelle San Agustín del Valle Fertil: c'est vert... Très vert... Et qui dit vert, dit humide! Il y a la rivière effectivement qui longe la route, mais il y a aussi la pluie. Et quand il pleut, la rivière déborde...! Mais ils ont tout prévu: ils ont fait la route en montagnes russes pour laisser passer les "affluents" de la rivière... Oui mais... Hummm... Et les voitures? Et bien elles font comme elles peuvent!!!

A l'aller, c'était encore assez sec, et on rigolait avec le padre en se disant que les mecs étaient bourrés lorsqu'ils ont fait la route... On rira jaune au retour! Remarque, dés le lendemain, après la saucée de la nuit, on aura la grosse déception de s'entendre dire en arrivant à la Vallée de la Lune que le chemin s'était effondré à cause de la pluie... 5 ans qu'ils n'avaient pas vu ça! C'est bien notre veine! On arrive dans un des endroits les plus désertiques d'Argentine et on ne peut pas visiter la Vallée de la Lune pour cause d'inondations...! Le pire, c'est qu'on doit rendre la voiture le lendemain donc on ne peut pas attendre!

A 70 km, un autre parc naturel nous attend mais nous ne savons pas dans quel état! Nous partons vers Talampaya avec beaucoup d'espoir et nous apprenons en arrivant qu'une grosse partie du parc est fermée... Mais on peut aller visiter le Canyon de l'Arc-en-Ciel... Ce sera toute une aventure, mais une fourgonnette nous emmènera. C'est mieux que rien! On espérait en voir plus, mais on part sans hésiter! Après une heure de route, ou plutôt rivière vu qu'on roule dans le lit de la rivière, on arrive à un site que je ne peux pas decrire tant il est fabuleux (bon d'accord j'essaie!): une gorge large de quelques mètres où le vent et la pluie ont façonné des formes impressionnantes aux montagnes de toutes les couleurs qui nous entourent. Des crêtes, des formes arrondies, verticales, horizontales, rouges, vertes, jaunes ou chacun peut imaginer des formes géometriques, ou même des visages de plus de 100 mètres de haut! On se sent tout petit! De plus, le soleil a fait sa sortie juste pendant la visite et nous profitons pleinement de ces paysages. Juste pour la beauté de ce site, ça valait les centaines de km parcourus! Nous aurions bien entendu aimé en voir plus, mais quand la Nature se fâche...! Nous repartons avec un petit goût de reviens-y, mais avec la certitude de ne pas en voir plus! C'est bien dommage, mais finalement avec l'averse qu'on se prendra au retour du parc vers San Agustín, on pensera que le lendemain, les touristes qui arriveront jusqu'à l'entrée du parc s'entendront dire: "ça fait 20 ans qu'on n'a pas vu ça!"

Déjà la route s'inonde pas mal au-niveau des creux et nosu prenons des risques! Jusque là tout va bien, jusque là tout va bien... Nous sommes heureux d'arriver dans notre maisonnette, et on espère que ça s'arrête... Toute la nuit il pleuvra encore... Et le lendemain, on a 500 km à faire pour aller rendre la voiture à Mendoza...
Il fait beau quand on se lève et on part confiants, par la même route qu'à l'aller (y'en n'a pas d'autre de toutes façons!), et on passe plusieurs creux où nous faisons de belles vagues... Mais ça passe! Et c'est au moment où on croit que le plus dur est fait que vient... le fleuve sur la route! Bien sur, j'exagère, mais y'a 2-3 voitures arrêtées, un gars qui jette des pierres pour estimer la hauteur de l'eau. Un camion arrive et passe avec difficulté à cause de la boue... Bon! On tente le coup... Et on reste embourbés! Nous-noilà pieds nus dans la merde à pousser! On finira par la sortir assez vite, avec l'aide d'un Argentin, qui finira crépi d'ailleurs, mais on comprend qu'à l'avenir, il faut faire attention et que les routes, mème asphaltées, peuvent présenter des pièges! Dube et Estelle m'avaient déjà mis en garde avant le départ! Je dis à l'avenir car malgré l'été, c'est la saison des pluies dans le Nord-Ouest argentin, notre prochaine étape.

Arrivés à Mendoza à 18:30, on rend la voiture avec 2100 km de plus à 19:30 et on prend un bus pour Salta à 20:30. Ça c'est du planning serré! Et nous voilà partis pour une nouvelle étape du voyage, peut-être la plus belle si le temps nous accompagne, avec ses paysages andins de toutes les couleurs et ses touches boliviennes prononcées.

Usapllata: chemin aux Andes

Nous arriverons tranquillement en début d'apres-midi, après avoir vu de bien jolis paysages sur le chemin, donc le lac de Potrerillos aux couleurs magnifiques. Arrivés à Uspallata, nous partirons vers la montagne aux 7 couleurs, première impression forte des belles couleurs de la Cordillère. Plus tard dans le Nord-Ouest argentin, nous nous gaverons de ces couleurs, mais déjà nous sommes sur le cul! Nous irons également dans une communauté d'indiens hualpe dont l'hôte nous expliquera quelques pages de l'histoire de la région autour d'un café. Très intéressant et enrichissant.

Le jour d'après sera ma journée rafting... Je n'aurai malheureusement pas eu la chance de faire une descente digne de ce nom car on m'a greffé à une famille où y'avait un ptit de 4-5 ans... Néanmoins, ça m'aura donné quelques montées d'adrénaline, et surtout l'envie d'en refaire au plus vite! La journée sera pluvieuse, ce qui ne dérangera pas pour la descente en rafting, mais nous n'en verrons pas plus ce jour-là.

La nuit aussi il pleuvra, ce qui nous fera douter du bon déroulement de la journée suivante censée être l'apothéose de ce petit voyage. Heureusement, au petit matin, un soleil franc et chaud nous aidera à sortir du lit de bonne humeur... Nous verrons même les sommets enneigés depuis Uspallata, chose qui n'était pas encore arrivée, et nous partirons avec l'espoir de voir cette immensité qu'est l'Aconcagua... Et lorsque nous arriverons, nous aurons la chance d'en voir le sommet.... Seulement quelques minutes avant que les nuages s'accrochent à sa cime. Nous ferons un mini-trek dans le parc naturel, très joli (surtout sous le soleil!) avant d'aller jusqu'à la frontière chilienne voir le grandiose Christ Rédempteur en bronze, érigé plus d'un siècle auparavant à 4200 mètres d'altitude. La légende dit que tant que le Christ sera debout, il n'y aura pas de guerre entre les 2 pays. Puis nous repartirons vers le Pont de l'Inca, sorte de passage naturel multicolore au-dessus de la rivière. Incroyable!

Et nous rentrerons, tranquillement, une fois de plus des images plein les yeux, pour préparer notre départ le lendemain pour la région de San Juan. Notre point d'arrivée à 500 km de là: San Agustín del Valle Fertil, point d'entrée à 2 parcs naturels aux formes etraordinaire: le parc d'Ischigualasto aussi appelé Vallée de la Lune, et le parc de Talampaya aux montagnes rouges énormissimes.

jueves, 14 de febrero de 2008

Mendoza: le Bordeaux argentin

N'étant pas un grand amateur de vins, ce n'était pas la raison principale de ma visite à la 4ème ville du pays par le nombre d'habitants.... Oui d'accord!!!
C en'est effectivement pas la raison principale, mais ça m'a aidé à anticiper de quelques jours l'arrivée de mes parents... Et oui! Papa et maman viennent me rendre visite à l'autre bout du Monde! Alors ça pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle! C'est vrai que mon rythme de vie de backpacker va en être un peu altérée (fini le camping... yes!), mais vivant à plus de 1000 km de chez eux, et après quelques mois sans s'être vus, c'est un plaisir que de passer quelques semaines avec eux.

Donc j'arrive à Mendoza 3 jours avant eux qui aterrissent le jour même à Buenos Aires. J'avais réservé au préalable un lit dans un hostal un peu mieux que d'habitude, avec jardin, barbecue, babyfoot et piscine... Grand luxe! J'arrive au petit matin et me sens direct comme chez moi. Je discute une bonne heure avec Juan Carlos, réceptionniste/chef restau de 60 ans. Tous les jours il commence à bosser à 20:00 et finit à 9:00... Respect! Il m'indique quelques bons plans pendant que je me tape un bon ptit déj', puis je laisse les sacs et c'est parti! Je m'en vais par un soleil de plomb faire le tour du centre-ville.

Il faut savoir qu'il y a plus de 150 ans, la ville a été complètement detruite par un tremblement de terre, ce qui a influencé sa reconstruction. A présent, la ville est faite de grandes avenues, immeubles plutôt bas, trottoirs très larges et grandes places bien décorées qui serviraient à rassembler la population à l'abri d'une éventuelle catastrophe sismique. La symetrie du centre-ville est frappante, ayant 4 places équidistantes de l'immense place centrale, formant un immense carré.

Bref! Je me délecte de cette ballade au petit matin, même si la chaleur est déjà forte (n'oublions pas que le jour d'avant j'étais encore en Patagonie où j'ai passé plus d'un mois!). De toutes façons, peu importe, j'ai une piscine à l'hostal! D'ailleurs c'est la 1ère chose que je ferai au retour. Je m'installe dans mon chez-moi des 3 jours qui suivront... Et je m'y sens vraiment bien! Je me refais un ptit déj' en compagnie de 2 Hollandaises rencontrées à Iguazu, et revues plus tard à Rio Gallegos. Mais je me rends compte que l'hostal est, malgré ce qe je pensais, plein de latinos... Et ce n'est pas pour me deplaire! Je me fais bien pote avec 2 Chiliens de Santiago, Jaime et Roberto, et 2 Mexicains de Mexico D.F., Mauricio et Ramiro, avec qui nous ferons le tour des caves de la région le lendemain. En attendant, pour cette 1ère soirée à Mendoza, m'attend le fameux, l'incomparable, l'incontournable surtout, asado argentin... Préparé par notre réceptionniste.... Uruguayen! Excellent! Je passe le repas en compagnie de mes comparses des jours qui suivront, ainsi qu'un Espagnol des Pyrénées Aragonaises, qui revient d'un tour de 3 semaines en rafting. Il fera au total plus de 1000 km entre le bus et le rafting. Il nous montrera les photos et ça finira de me convaincre qu'il faut vraiment que j'essaie... En plus, une des copines de Gustavo d'El Bolsón m'a donné le numéro d'un pote qui est moniteur à une soixantaine de km de Mendoza, sur la route de la Cordillère des Andes. C'est décidé, je me ferai une descente!
Nous passerons une très bonne soirée sans sortir de l'hostal!

Le lendemain, nous partons vers 10:00 du mat' soigner notre "semi gueule de bois" par un tour des caves, les Chiliens ayant une voiture. Nous n'en ferons pas énormément non plus, mais assez pour apprécier toute la saveur de ces vins plutôt forts (entre 14º et 16.5º pour les rouges), de cépage français pour la plupart (Cabernet-Sauvignon, Merlot, Chardonnay...). Non seulement on goutera des bons vins, mais en plus dans des villas magnifiques entourées de vignes, faisant face aux sommets découpés de la pré-cordillère... Epoustouflant! Nous visiterons d'ailleurs une villa en forme de pyramide maya et s'appelant Zapata. Nos amis mexicains seront déçus d'apprendre qu'elle appartient à des Argentins d'origine italienne! Malgré la déception, entre les Mexicains et les Chiliens, ils achèteront plus de 10 bouteilles!

Le soir, nous irons faire la fête au centre et nous remplirons une belle table d'une vingtaine de personnes de l'hostel. La soirée se finira vers 7:00 du mat' autour de la piscine, en buvant du vin (nooon...?)... Le soleil chassant les vampires que nous sommes! Et le samedi sera une journée relax où je ne ferai que passer du lit au sofa à la chaise longue, appelant ci et là pour préparer la semaine suivante, mes parents arrivant le lendemain à 8:30 du mat'... Enfin! Heure prévue d'arrivée!

Je pars à 8:00 de l'hostel après de grandes embrassades avec mon pote Juan Carlos, les Mexicains et Chiliens dormant profondément, et vais attendre les parents avec mes sacs à la gare des bus, afin d'aller prendre possession de notre appart' pour les 2 nuits qu suivront. J'ai pensé que ce serait quand même plus sympa et intime qu'un hôtel, et pas beaucoup plus cher!
Ils n'arriveront quà 11:00 du mat'! J'te jure... Me faire lever à 7:00 un dimanche matin... Pour rien!

Bref! Les effusions des retrouvailles passées, nous nous dirigeons vers notre appart', qui n'a rien d'exceptionnel, mais qui est propre, plein-centre, et qui sera très bien pour les 2 nuits que nous passerons à Mendoza. Nous passerons la journée (enfin... Ce qu'il en reste!) à nous promener dans la ville. Petite anecdote au passage: on s'asseoit à la terrasse d'un restau , et au moment de commander, le serveur nous dit:
"Sincèrement, entre nous, si vous voulez bien manger pour pas beaucoup plus cher qu'ici, vous devriez aller à 3-4 rues d'ici, dans tel ou tel restau...!"
Je lui réponds:
"Tu nous conseilles donc de nous lever et de partir à un autre restau?"
Et il acquièsce!
Nous mangerons effectivement comme des rois, mais c'est la 1ère fois que ça m'arrive... Surement un feignant!

Le lendemain, j'avais déjà réservé une voiture pour la semaine, et javais prévu de les emmener faire le tour des caves. J'avais réservé un repas dans une cave qu'on m'avait recommandée... Leur cadeau de Noël! La cave est jolie, nous en ferons la visite (semblable aux visites déjà faites quelques jours auparavant: qu'est-ce qu'il ressemble plus à une cave qu'une cave?).
Par contre, le repas sera exceptionnel: nous gouterons 5 vins accompagnés de mets de haute gastronomie avec vue sur les vignes et montagnes... Parfait! Nous repartirons avec 4 bouteilles qui ne dureront pas longtemps! Nous passerons aussi par la cave Zapata pour qu'ils voient cet endroit magnifique.
Nous finirons la journée par une visite du parc gigantesque de Mendoza.

Les 3 nuits suivantes, j'avais réservé une cabaña, petite maison équipée à Uspallata, à une centaine de km de Mendoza dans la direction de la Cordillère. Le but: voir l'Aconcagua, le sommet le plus haut de tout l'hémisphère Sud, à 6952 mètres d'altitude! Sans oublier ma descente en rafting....

San Martin de los Andes et Junin de los Andes

Pas de doute, je suis dans les Andes! Et si des fois j'oubliais, le nom des villages me le rappelle! Ces 2 villages sont séparés de 50 km et sont les points d'entrée principaux au parc naturel Lanin. Ce parc tire son nom du volcan majestueux qui s'élève au milieu des lacs et autres pics alentours.

J'arrive dans la nuit à San Martin et, de suite, ne m'y sens pas à l'aise. Non pas que le village ne soit pas joli, au contraire, mais c'est la saison haute et c'est un village balnéaire bourgeois! Après le côté hippy de El Bolsón, ça me gêne! J'irai tout de mêmme me ballader aux alentours, mais je choisirai de partir assez vite vers Junin, plus campagnard et moins touristique, d'où je connaitrai le parc Lanin.

Je ne choisirai de passer qu'une seule journée dans le parc, n'ayant envie ni de dormir sous tente, ni de me trimballer le sac-à-dos... Je me rendrai vite compte que j'ai eu tort! Mais cette journée sera bien rentabilisée, et je verrai une grosse partie du parc, en bâteau et à pied. La grosse déception sera le défilement incessant de nuages sur la cime du volcan... Pas une minute il ne me sera permis de voir les glaciers de son sommet! Je pensais revenir le lendemain, mais ce sera une journée un peu nuageuse à Junin, donc je ne prendrai pas la peine de me refaire les presque 2 heures de trajet en mini-bus.

Je me balladerai tranquillement dans le village, où j'irai au musée mapuche, du nom des indiens de la région, et au Via Christi, un chemin au-milieu de la forêt de résineux composé de 21 statues gigantesques retraçant la vie du Christ, mélangées avec des stelles et aures ornements mapuches. Je ne suis pas très fanatique de Religion, mais je serai impressionné par la grandeur de l'Oeuvre et le mélange esthétique des 2 "Cultures"... J'y resterai pas loin de 4 heures. Ce sera une très bonne journée (ensoleillée sans nuages finalement Grrr) malgré la déception de ne pas avoir vu le volcan Lanin dans toute sa splendeur.

Et me voilà déjà sur le départ vers la région vinicole argentine par excellence, la région de Mendoza (je ne crois pas que la ville tire son nom d'un des personnages des Cités d'Or héhé)...

domingo, 27 de enero de 2008

El Bolsón - Suite et fin

Retour à El Bolsón le 4 janvier, comme prévu et je retrouve les 2 Argentines de Buenos Aires et, oh surprise, mon pote Ritchie qui était censé être parti depuis quelques jours. Je vis au camping d'à côté, mais comme je m'étais fait pote des réceptionnistes, je squatte à l'hostel comme bon me semble. Je retrouve aussi mon pote de Mendoza, Gustavo, qui bosse au camping et qui me présente 2 amies et un pote anglais vivant aussi à Mendoza. En gros, à nouveau je reviens en territoire conquis et les 2 premiers soirs, nous fêterons nos "retrouvailles"... HéHé! Les Argentines cuisineront, la bière coulera à flots et nous rencontrerons encore plus de monde aux concerts auxquels nous irons. Mais il faut quand même que je me bouge les fesses...!

C'est le problème: vu que c'est les vacances en Argentina, et que la région des lacs est une des destinations préférées des Argentins, la majorité des gens sont en roue libre... Bon d'accord... Moi aussi! Mais j'ai quand même une grosse envie de decouvrir un maximum... De bières! Non sérieusement, et même si El Bolsón c'est l'endroit rêvé pour boire de la bonne bière artisanale en Argentina, j'ai envie de decouvrir les alentours, qui mériteraient le nom de parcs naturels (il doit y avoir 25 pics environnants, et autant de chemins de randonnée, sans compter les lacs!), mais au contraire de ceux dans lesquels je suis allé, il n'y a pas d'entrée à payer: la gratuité de la Nature... Normal non?

Malgré les nuages menaçants, je commence par aller au Piltriquitrón (prononcez Piltriquitrón!) qui est à une quinzaine de bornes en ascension d'El Bolsón. J'aurai la chance d'être pris en stop par un indien tehuelche, avec qui je parcourrai le "bosque tallado", un bois fait de sculptures dans les troncs d'arbres (je précise: dans les troncs des arbres detruits pas un incendie quelques années auparavant!). Il m'en expliquera la signification ainsi que la traduction de quelques termes tehuelche. Je monterai ensuite jusqu'au sommet afin d'avoir la meilleure vue possible de la ville, du Lago Puelo distant de 20 km, du pic le plus haut de cette partie de la Cordillère, le Cerro Tronador qui dépasse les 3500 mètres d'altitude, et de la dizaine de pics environnants. Grandiose! Un couple de porteños me redescendront vers El Bolsón... J'aime bien marcher c'est vrai, mais si y'a des solutions alternatives, c'est mieux!

Disons que ce ne sera qu'une mise en jambes pour les 4 jours qui suivront, où là, je me motiverai pour partir chargé avec le bon gros sac plein de bouffe (riz, soupe et café essentiellement), fringues et de la tente pour faire un trek qui doit m'emmener aux laguitos, refuge entouré de lacs au pied d'un glacier. Au passage, je verrai le Cajón del Azul, point très rapproché entre 2 montagnes, avec la rivière Azul passant 30 mètres en-dessous. Impressionnant! Tu peux même mettre un pied sur une montagne et un pied sur l'autre distantes d'un mètre... Je ne le ferai pas! La chance que j'aurai eu la veille avec le temps ne se poursuivra pas: pendant 4 jours, je n'aurai que pluie, vent et même neige avec des températures passant en-dessous de 0! Je ne deplierai pas une seule fois la tente mais préfèrerai la chaleur des refuges (humainement parlant aussi). Quelle bonne atmosphère, surtout après avoir marché 6 ou 7 heures sous la pluie, tout le monde arrivant au refuge soulagé, avec le sourire et la satisfaction d'avoir repoussé quelques limites (moi en tous cas!). Déjà que les chemins, ponts et passerelles ne sont pas faciles, la pluie les rend d'autant plus dangereux! Ce sera tout de même une merveilleuse aventure humaine, même si je n'irai pas partout où j'aurais aimé aller, et même si les photos n'ont pas les couleurs désirées! Le dernier matin, j'aurai même 13 centimètres de neige... C'est le 10 janvier, l'équivalent du 10 juillet chez nous, et je ne suis qu'à 1150 mètres d'altitude! Mais comme nous le savons, le temps devient fou, nous tuons notre planète, donc faut assumer!

Je reviendrai vers El Bolsón un peu déçu, mais heureux quand même... Par contre, qu'on ne me parle plus de riz pendant quelques jours! On se fera péter de la viande avec Gustavo ce soir-là! Hmmm! Ça nous donnera des forces pour la soirée qui s'ensuivra, concert de ska inclus, jusqu'au petit matin. Le lendemain, ce sera le tour au concert de salsa, qui sera également ma soirée de despedida avec toutes ces personnes merveilleuses que j'aurai rencontrées dans ce paisible endroit, en quelques jours mémorables. J'en profiterai pour prendre un maximum d'infos sur Mendoza, ville où je dois être une semaine plus tard pour accueillir mes parents. Après tous ces parcs naturels, la visite des padres sera la bienvenue: bien sûr qu'on visitera un maximum ensemble, mais ce sera plus confortable en louant une voiture!

Il me reste quand même quelques jours d'ici là, donc je tiens à finir la région des lacs en beauté par le dernier parc naturel qu'il me manque dans la région, auquel on arrive par la route des 7 lacs, le Parc Naturel Lanin.

Bariloche - Le retour de la vengeance

C'est bon le retour à un endroit que l'on connait et où l'on se plait!

J'arrive à la Bolsa del Deporte en terrain conquis. Il est 15:00 et les préparatifs du Nouvel-An vont bon train. J'y retrouve Victor, Mariela, Nery, les réceptionnistes, ainsi que mes amis catalans Marti et Dani qui n'ont pas bougé de la semaine, 2 jolies basques que j'avais rencontrées juste avant de partir, raison pour laquelle les Catalans sont toujours là (et inversement), ainsi qu'un couple de Français qui étaient là à Noël et que j'ai croisés à El Bolsón la veille. En tout, on est plus d'une trentaine.

La viande est encore plus saignante et savoureuse que pour Noël, le vin est de grande qualité, et à minuit pétante, Nery distribue une cinquantaine de bombes à mousse, et la guerre est lancée (dans la bonne humeur bien entendu). Un jeu de gamins auquel tout le monde prend plaisir à participer. Les camps s'organisent, et ça prend vite une tournure Argentina/Europe. Les Argentins étant deux fois plus nombreux, on en bouffera pas mal. Dans la foulée, on dansera sur le sol glissant, les fou-rires se succèderont aux fou-rires et on finira par accepter l'invitation d'un lutin des montagnes (sincèrement il ressemblait fortement au petit perso rouquin symbolisant l'Irlande dans son habit vert!) à aller finir la soirée chez lui dans sa cabane au-milieu des bois. On partira les 2 Catalans, les 2 Basques, lui et moi, et continuerons la soirée sous les étoiles après avoir allumé un bon gros feu. Et de là nous verrons arriver le petit jour, le soleil se levant sur le lac en contrebas... Magique!

La journée du 1er janvier ne sera par contre pas d'anthologie... Enfin je n'en verrai pas grand chose! Nous nous taperons quand même une des meilleures paëllas marinières que j'ai jamais mangée dans un restau basque de Bariloche.

Le lendemain, j'irai voir une des 7 plus belles vues du Monde (je ne sais pas sur quoi ils se basent, mais c'est des Argentins!), le Cerro Campanario. C'est vrai qu'à perte de vue, à 360º, tout n'est que lacs, forêts et montagnes. Magnifique! J'enchainerai par un repas typique du village de Colonia Suiza (toujours pas une fondue non! Désolé de te décevoir Jo!), le Curanto. Pour expliquer brièvement, c'est un plat qui tient son origine de la Polynésie: ils creusent un trou dans la terre, y font un feu où ils ajoutent des pierres. Une fois qu'il y a assez de braises et que les pierres sont chaudes, ils y mettent des feuilles et dessus, la bouffe: 5 sortes de viande et autant de légumes différents. Ils recouvrent de feuilles à nouveau, puis y mettent des sacs à patates et la terre vient recouvrir le tout. Cela cuira ainsi presque 2 heures. Mais voilà le repas: ils serviront d'abord boeuf et patates, puis saucisses et pommes chaudes, poulet et carottes, une purée de potiron au maïs et enfin des côtes d'agneau avec des patates douces... Et tout ça à volonté! En accompagnement du repas, nous aurons l'honneur d'avoir une espèce de gaucho à la guitare qui fera chanter toute l'assemblée. Je repartirai 3 heures après, l'estomac sur le point d'exploser, ce qui m'enlèvera l'envie de randonner l'après-midi. Ce ne sera que chose remise...

Le lendemain je partirai très tôt marcher toute la journée à une centaine de kilomètres de Bariloche, à Villa la Angostura, dans le parc naturel des Arrayanes, arbres aux couleurs pastel, qui ne grandissent pas beaucoup d'ordinaire, mais qui , dans ce parc, peuvent atteindre jusqu'à 15 mètres. Il aura quand même fallu que je marche 15 km dans un bois depuis la gare des bus donc, ayant d'autres choses à voir dans la zone, je choisirai de revenir en catamaran, profitant des vues sur le lac que m'offre cette promenade. Ensuite je monterai jusqu'à un mirador des lacs de la région, chemin ardu mais comme d'habitude, après l'effort, le réconfort du paysage à couper le souffle. Je poursuivrai jusqu'à une cascade de 50 mètres, la plus grande que j'ai vue jusqu'à maintenant (hormis Iguazu bien sur!). Et je reviendrai au pas de course, juste à temps pour prendre le dernier bus vers Bariloche. En tout j'aurai marché plus de 30 km dans la journée. Je suis crevé mais ravi!

Et je passerai une dernière soirée bien calme à la Bolsa del Deporte avant mon départ le lendemain pour El Bolsón. Cette fois-ci je compte bien en profiter... En espérant que le temps ne gâche pas tout...

sábado, 19 de enero de 2008

Lago Epuyen, PN Los Alerces, El Bolsón

Premier arrêt: le supermarché! On fait des courses pour 6 mois et nous voilà partis... Enfin on s'comprend! Les 2 jours que l'on passera ensemble avec les porteños (habitants de Buenos Aires), on ne mourra ni de faim, ni se soif!

C'est à un rythme très tranquille que l'on descend vers le Sud. Pour moi, le 1er arrêt devait être Esquel, ville à proximité du parc naturel des Alerces, arbres millénaires aux dimensions hors du commun... Je ne suis malheureusement pas au volant et je dois me faire au rythme pépère des amigos que j'accompagne.

On s'arrête tout d'abord à El Bolsón, village hippy au-milieu des montagnes où je sens de bonnes ondes et je me promets d'y revenir. De là, on descend vers le parc naturel du lago puelo, où y'a... un lac! On ne s'y arrêtera que le temps de manger. Heureusement que je me fais passer pour argentin et ne paierai que 3 pesos l'entrée et non pas les 10 réclamés aux etrangers! C'est vrai que tout au long du voyage, les paysages sont magnifiques, incroyables... Du coup se retrouver à payer pour pas grand-chose, ça craint! Bref!

On repart, avec l'envie d'arriver aux Alerces, mais on n'arrivera que jusqu'au lac d'Epuyen, d'où nous aurons bien du mal de repartir le lendemain. C'est vrai que le cadre est joli, mais à la base, on devait arriver aux Alerces! Je ne regrette pas d'y avoir passé la nuit, au contraire! C'est peut-ètre la nuit la plus étoilée que j'aurai vu jusqu'à maintenant... On dormira même sur la plage! Par contre, je sais que je n'ai que quelques jours et j'ai envie d'en voir un maximum... Donc ne repartir qu'à 16:00 le lendemain, c'était un peu abusé! Mais bon... Je suis à 50 km de la route principale, et même si je ne suis qu'à 120 km du parc, je ne peux pas me permettre de faire ces km en stop vu le peu de trafic qu'il y a. Je pense d'ailleurs que si je n'avais pas été là, Fer et Nati ne seraient jamais partis jusqu'aux Alerces...!

On arrive vers 19:00 au lac Futalaufquen (prononcez Futalaufquen!!!), on se ballade un peu, et on lance le feu pour l'asado (j'adore l'Argentine!). On passera une très bonne soirée, la dernière en leur compagnie, car le lendemain au matin, ils repartent vers Bariloche, alors que de mon côté, je vais faire le parc, qui est énorme. Je n'aurai pas assez de temps pour tout voir (I'll be back!), mais je ferai du stop dans la journée pour en voir le plus possible... D'autant plus que je suis chargé comme un mulet, entre la tente, les fringues et les vivres! Je verrai 2 cascades magnifiques, des vues sur les lacs impressionnantes, des forêts aux arbres dont la dimension dépasse l'entendement, dont un arbre de 2600 ans...

C'est vraiment dur d'écrire pour decrire! Souvent, je me relis et pense que je ne mets pas assez les émotions que je ressens, que je me sens comme un grain de sable, que chaque minute me remplit d'une énergie nouvelle, mais je ne suis pas non plus très fort à ce niveau-là. Je sais ce que je ressens mais je ne sais pas vraiment comment le transcrire. J'ai envie de dire "les mots sont de trop", mais alors mon blog perd tout son sens!!!

Ce soir-là je me coucherai dans me belle tente avec une vue inoubliable. Je resterai des heures à observer ce paysage, jusqu'à ce que le soleil se couche. Avec les dizaines de bornes que j'aurai fait avec le sac sur le dos dans la journée, le sommeil viendra dés la nuit tombée et je ferai des rêves remplis d'une nature authentique. Malgré ce que j'avais prévu de voir le lendemain, le temps me fait abandonner et après avoir lu dans le Lonely Planet que El Bolsón avait un micro-climat, je décide de partir plus tôt que prévu avec le seul bus qui passe dans le parc dans la journée. C'est avec regret que je pars, mais ici quand il pleut, il pleut!

J'arrive dans l'après-midi à El Bolsón, un jour de foire artisanale, peut-être encore meilleure que celle de Buenos-Aires, semblable en tous cas à celle que j'ai vu à Ibiza, les Dahlias. C'est sous des nuages menaçants que je parcours ce petit marché, recherchant, entre autres, un instrument de musique d'origine africaine, quemon pote Xavi avait acheté ici, une kalimba, que je ne trouverai d'ailleurs pas. Mais c'est pas grave: je me gorge des couleurs et odeurs de cette foire et pars installer ma tente, malgré le mauvais feeling au-niveau du temps... Ce qui devait arriver, arriva, et je flotterai dans ma tente cette nuit-là... 28€ la tente rappelons-le! Bien vu le micro-climat de El Bolsón!

Le jour d'après sera trop incertain pour faire de la randonnée dans les montagnes environnantes, comme envisagé la veille. Je rangerai gentiment ma tente et irai prendre un lit dans un hostel, où je retrouverai Ritchie, un des acolytes irlandais d'Ushuaïa. Cette journée du 30 décembre sera bien arrosée, autant dehors que dedans, mon pote Irlandais aimant beaucoup la bière (je préfère lui mettre la faute dessus!).

Je repars de El Bolsón, en me promettant (à nouveau) d'y revenir, même si ce n'est plus du tout ma route. Et en ce 31, comme un flash-back du 24, je prends mon bus direction Bariloche, ville qui me plait beaucoup pour son charme aux dominantes suisses... Non je ne mangerai pas de fondue savoyarde (pourtant y'en a!), mais maintenant quil fait beau et chaud (normal... Je ne suis plus sous tente!), c'est un temps pour faire... Un asado!!!

Bariloche - La région des lacs

Comme prévu, j'arrive le 24 au matin, ayant au préalable réservé les 2 nuits suivantes à l'hostel La Bolsa del Deporte (très bon plan pour les suivants!). J'y retrouve dés l'arrivée mes 2 Catalans, très déçus par le score de la veille, mais aussi Phuong, la Finlandaise d'Ushuaïa, d'origine vietnamienne, avec qui je passerai la journée dans le parc naturel Llao-Llao. Tout comme l'arrivée à Ushuaïa, je commence par... Marcher!
Les réceptionistes de l'hostel, avec qui je m'entendrai à merveille, m'auront mis au courant du repas de Noël qui s'organise à l'hostel. Parfait! Je n'ai même pas à me préoccuper d'où je passerai la soirée du réveillon! L'asado de Noël... Il n'aurait pas pu en être autrement en Argentine!

Je découvre le coin avec Phuong, lacs, montagnes, forêts... Ça ressemble beaucoup à la Suisse... D'ailleurs non loin de là, il y a un patelin qui s'appelle Colonia Suiza. Les spécialités de la région sont le chocolat, les glaces artisanales, et les bières artisanales... Que des douceurs!

Le soir, on se retrouve une trentaine, 5 ou 6 hispanophones, un couple de Français, et une grosse majorité d'anglophones à faire la java en se gavant de viande. J'aurai une grosse pensée pour la famille et les amis, en me disant que c'est la première fois que je passe Noël dehors en T-shirt.

Le lendemain, je partirai avec Fernando et Natalia (Fer et Nati), 2 habitants de Buenos Aires, faire un tour de la région en voiture. C'est vraiment très plaisant de se baigner un 25 décembre, même si l'eau du lac n'est pas des plus chaudes. En discutant, j'apprends que le lendemain ils partent vers le parc naturel des Alerces, ce que j'avais décidé de faire aussi, donc je me joins à eux.

Je réserverai tout de même mon Nouvel-An dans cet hostel qui m'a beaucoup plu, tout de bois, très accueillant, où je m'entends bien avec tout le monde. Juste avant de partir, j'investis (enfin!)dans une tente d'occase que je paierai 28€. Je omprendrai assez vite pourquoi elle était si peu chère! Au petit matin, on part dans le kangoo de Fer, après avoir fait la veille une soirée de despedida et de Noël, où je me rends compte que pas mal de monde sera encore là quand je reviendrai pour Nouvel-An quelques jours plus tard. En attendant, je repars vers le Sud...

miércoles, 2 de enero de 2008

El Chalten: marche ou crève!

J'arrive dans un petit village encastré dans une vallée entourée de montagnes aux sommets enneigés... Très joli, mais beaucoup de vent, un peu de pluie et quelques rayons de soleil, le temps changeant constamment... Ça ne facilite pas la randonnée. Cependant j'irai faire un petit tour pour m'approcher du Fitz Roy, le point culminant de la région à 3200 mètres d'altitude. Les nuages me boucheront le vue et me feront faire demi-tour.

Heureusement, après une grose nuit de sommeil, j'entrouvre les yeux et voit une aube rougeoyante depuis mon petit chalet. J'aurai la chance d'en être le seul locataire. Je m'accorde encore quelques 2 heures de sommeil, et me voilà prêt pour affronter les montagnes environnantes sous un soleil magnifique. Croyez-moi, tout le monde n'aura pas cette chance vu que ça fait quelques semaines qu'il pleut presque tous les jours.

Plus je monte, plus j'apprécie la vue des pics enneigés au loin. Je pense que j'irai plus souvent en Suisse à mon retour, ou dans les Pyrénées... Hein Ben... Maintenant j'ai des bonnes chausures et je prends de l'entrainement! Je marcherai pendant 12 heures ce jour-là, faisant un parcours annoncé pour 2 jours en un seul. Je rencontrerai un Allemand en route, avec qui on se motivera pour faire un maximum pendant que le soleil brille. De plus, pensant avoir vu les plus beaux paysages, je me dis que je pourrais peut-être attraper le bus de la nuit qui m'amènera à Bariloche, ville où j'ai décidé de passer Noël. Je finirai donc les 3 dernières heures sur un rythme qui me laminera. J'arrive à l'agence, mais elle a déjà femé... Après pas mal de baratin, j'arrive à convaincre la fille de me vendre un billet. Quelle désillusion quand elle m'annonce que le bus est complet et que je ne peux partir que le lendemain... J'arriverai donc le lundi 24 à Bariloche, après 30 heures de bus, à temps pour le réveillon de Noël où je retrouverai les 2 Catalans, mais trop tard pour pouvoir voir le Barça-Madrid du dimanche 23...!

Le jour d'après, je profite encore du temps clément du matin pour faire une grosse marche aux alentours de Chalten, le vent dévastateur se levant et tuant les envies de l'après-midi. Je retrouverai Andreas, l'Allemand de la veille pour faire quelques bières avant le bus de la nuit... Et quel bus! Je pourrais faire un chapitre sur ce bus.... Décidément, les bus d'Argentine m'auront marqué! El bus de la muerte, el bus del infierno... La route 40 qui unit Chalten à Bariloche n'est qu'à moitié asphaltée, d'où les 30 heures de voyage. Les chauffeurs sont 2 jeunes avec qui on s'entend vite bien et je me permets de fumer dans la cabine. Se joindrontà nous, 2 basques, une madrilène et une suisse ce qui remplira la cabine de 7 personnes, d'une bonne ambiance et ce qui assurera la mine déconfite des autres passagers. Les heures défileront assez vite, et j'ai la bonne surprise de voir que nous nous arrêtons pour manger à l'heure où commence le match. J'en verrai donc la première mi-temps, mais presque j'aurais préféré la louper aussi! Madrid gagne 1-0 ce qui sera le score final!

Vers 7:00 du mat', on arrive à Bariloche, apès avoir vu la veille un coucher de soleil orangé sur notre gauche en même temps que l'arrivée de la pleine lune orangée sur notre droite. Un moment magique sur la route 40 qui n'est quasiment que désert, gros contraste avec les forêts verdoyantes, les lacs clairs et les montagnes de la Cordillère des Andes, paysages de la région de Bariloche.

Perito Moreno: un whisky on the rock please

La ville de Calafate n'a rien de spécial mis à part que c'est un carrefour entre Ushuaïa, le parc naturel d'El Chalten, capitale nationale du trekking, un des plus beaux parcs naturels chiliens, Torres del Paine, et le glacier Perito Moreno. Je ne m'y arrêterai d'ailleurs que le temps d'aller voir le glacier, qui ne me laissera pas de glace (vous comprenez le jeu de mots... HéHé).

Je passerai la journée avec 2 Catalans rencontrés dans le bus d'Ushuaïa, plus fans du Barça que moi, qui parleront plus du Barça-Madrid de dimanche que de l'impression ressentie à la vue des blocs de glace énormissimes se decrochant du glacier et tombant dans le lac Argentina dans un vacarme hallucinant. Je m'en rapprocherai tout d'abord en bâteau ce qui te donne vraiment l'impression de hauteur du glacier (60 mètres), puis je me balladerai aux alentours. La couleur bleue pâle du glacier ajoutée au bleu du ciel donne une impression céleste au paysage (eh oui je peux être poète aussi... Contrairement aux Catalans qui diront: "il manque du grenat pour faire du blaugrana" avant d'entonner l'hymne du Barça!)

Et maintenant j'en arrive à ce qui est jusqu'à présent ma plus gosse déception: me voilà à Calafate et je me rends compte que, par manque de temps (encore...), je dois faire le choix entre Chalten et Torres del Paine, 2 des plus beaux parcs naturels au Monde. Au début de mon périple, je pensais aller à Torres del Paine et de là, peut-être, après 7 jours de trekking, prendre un bâteau qui remonte le long de la côte Chilienne au-milieu des fjords et glaciers. Un tour de 3 jours qui coûte 260 euros, avant d'arriver dans la région des volcans chilienne au pied des Andes. C'est avec une désillusion débordante (j'en ai franchement eu les larmes aux yeux...) que je ne ferai ni le parc, ni le bâteau. Je suis vert, mais je m'en remettrai... Surement... Un jour!

Néanmoins, je n'ai pas tout perdu, et les paysages que je verrai au Chalten m'aideront à oublier ma déception.

Ushuaïa: la Fin du Monde

Quel voyage mes enfants! Arriver au bout du monde n'est pas chose facile! Je prends un bus a Camarones le lundi à 16:30 jusqu'à une station service 70 km plus loin. De là, j'attends 2 heures un bus pour Comodoro Rivadavia, où la seule attraction est le musée du petrole... Super! J'enchaîne avec un bus pour Rio Gallegos, point de départ des bus pour Ushuaïa. J'arrive à 10:00 du mat' et les 2 seuls bus partent à 8:30 et 9:00... Me voilà donc bloqué dans une ville qui n'a aucun intérêt, jusqu'au lendemain matin. Ce début de périple se fera en compagnie de mes 2 compères Xavi et Nico, que je quitterai après un asado maison à Rio Gallegos. Me voilà donc dans un bus pour Ushuaïa qui doit arriver à 18:00 après 4 douanes, la province de Terre de Feu étant séparée du reste de l'Argentine par un bout de terre et de mer appartenant au Chili, ce qui engendre des procédures longues et chiantes. Mais c'est pas fini: notre bus doit passer un bras de mer sur un ferry, le Detroit de Magellan, traversée qui ne doit pas excéder 30 minutes. Mais voilà que le vent patagon souffle, donc attente du ferry pendant... 8 heures! Et ce n'est pas le vent de chez nous: c'est du 120 km/h de moyenne avec des pointes allant jusqu'à 160 km/h... J'ai failli en perdre mon bonnet!!!

Bref! J'arrive dans la nuit du mercredi au jeudi, à 3:00 du mat' par un froid de canard... Brrr j'en grelotte rien que d'y penser...! Ça fait 2 jours et demi que je suis parti de mon étape précédente! Je suis en compagnie d'un Allemand et d'un Chilien avec qui on mendiera quelques heures au chaud en attendant le jour, qui se lève vers 5:00, et le premier bus qui part vers le parc naturel Terre de Feu.... Dormir? Faudra attendre le soir d'après!

C'est sous une journée magnifique que l'on découvre ce parc qui nous ravit par sa beauté. J'y ferai tamponner mon passeport dans la dernière poste du monde avec le tampon Fin del Mundo, le mec se croyant obligé, en voyant que je suis Français, de rajouter un tampon des Pumas, l'équipe d'Argentine de Rugby... Vivement le Brésil qu'on parle football! S'ensuivra une discussion sur le ton de la rigolade... Mais quand même!
Donc, on passera une longue journée dans le parc, émerveillés à chaque mètre que l'on parcours, mais épuisés lors du retour à l'hostel. Le lendemain, visite de cette jolie visite construite sur le canal de Beagle et entourée de montagnes aux sommets enneigés, avec découverte du musée de la Fin du Monde enchaîné avec une soirée "disco" avec un Italien rencontré au-milieu des pingouins, Luca, et retrouvé par hasard. Je ferai un passage dans son hostel où je réserverai mes 2 dermières nuits à Ushuaïa (le Yakush pour ceux qui suivront: magnifique, central, un staff super sympa et pas tres cher). Ma décision d'aller au Yakush sera renforcée par l'invitation d'un des réceptionnistes chez lui pour un asado au pied des montagnes. On partira donc Luca, un allemand, une finlandaise que je reverrai 10 jours plus tard un peu plus haut à Bariloche et 2 Irlandais, dont un que je reverrai également plus haut 2 semaines plus tard, à une vingtaine de km d'Ushuaïa, dans un site magnifique, avec au programme match de foot (non je ne me suis rien cassé!), ballade à cheval, viandes à profusion, tout ça arrosé de vin et bière argentins. Le rêve! On finira le week-end sur les rotules, car la veille de l'asado on était parti voir le glacier Martial qui surplombe la ville lors d'une superbe journée. Arrivés au sommet, on se sentira obligés de faire les cons dans la neige avec une vieille bâche dénichée non loin de là... J'en garderai quelques cicatrices... Sous la neige, la roche! Retour à 22:00 à l'hostel, petite douche et gros samedi soir... D'où la légère fatigue du dimanche soir après l'asado.

En tous cas j'aurai vraiment eu d'la chance lors de mon passage à Ushuaïa, car le temps a été clément avec de belles journées ensoleillées, plutôt chaudes, et la plupart du temps en bonne compagnie. Comme suggéré par Seb, j'essaierai de trouver un bâteau au départ pour l'Antartique où j'aurais pu travailler, mais cela n'aura pas été possible... Et le prix de 3500 euros du billet évitera que je pense à l'acheter! J'aurai quand même rencontré un couple de Français qui organise le trip en catamaran (pour 220 euros par jour), mais ça aurait été pour être cuisto et serveur (gratin de patates, ça vous va...?) et ça prend un mois et demi! Pas le temps ou pas l'argent... C'est souvent comme ça, non?

Et me voilà reparti pour le même trajet vers Rio Gallegos, toujours avec les 4 frontières, mais sans le vent, vers mon étape suivante: la ville de Calafate et le fameux glacier Perito Moreno.