miércoles, 2 de enero de 2008

Ushuaïa: la Fin du Monde

Quel voyage mes enfants! Arriver au bout du monde n'est pas chose facile! Je prends un bus a Camarones le lundi à 16:30 jusqu'à une station service 70 km plus loin. De là, j'attends 2 heures un bus pour Comodoro Rivadavia, où la seule attraction est le musée du petrole... Super! J'enchaîne avec un bus pour Rio Gallegos, point de départ des bus pour Ushuaïa. J'arrive à 10:00 du mat' et les 2 seuls bus partent à 8:30 et 9:00... Me voilà donc bloqué dans une ville qui n'a aucun intérêt, jusqu'au lendemain matin. Ce début de périple se fera en compagnie de mes 2 compères Xavi et Nico, que je quitterai après un asado maison à Rio Gallegos. Me voilà donc dans un bus pour Ushuaïa qui doit arriver à 18:00 après 4 douanes, la province de Terre de Feu étant séparée du reste de l'Argentine par un bout de terre et de mer appartenant au Chili, ce qui engendre des procédures longues et chiantes. Mais c'est pas fini: notre bus doit passer un bras de mer sur un ferry, le Detroit de Magellan, traversée qui ne doit pas excéder 30 minutes. Mais voilà que le vent patagon souffle, donc attente du ferry pendant... 8 heures! Et ce n'est pas le vent de chez nous: c'est du 120 km/h de moyenne avec des pointes allant jusqu'à 160 km/h... J'ai failli en perdre mon bonnet!!!

Bref! J'arrive dans la nuit du mercredi au jeudi, à 3:00 du mat' par un froid de canard... Brrr j'en grelotte rien que d'y penser...! Ça fait 2 jours et demi que je suis parti de mon étape précédente! Je suis en compagnie d'un Allemand et d'un Chilien avec qui on mendiera quelques heures au chaud en attendant le jour, qui se lève vers 5:00, et le premier bus qui part vers le parc naturel Terre de Feu.... Dormir? Faudra attendre le soir d'après!

C'est sous une journée magnifique que l'on découvre ce parc qui nous ravit par sa beauté. J'y ferai tamponner mon passeport dans la dernière poste du monde avec le tampon Fin del Mundo, le mec se croyant obligé, en voyant que je suis Français, de rajouter un tampon des Pumas, l'équipe d'Argentine de Rugby... Vivement le Brésil qu'on parle football! S'ensuivra une discussion sur le ton de la rigolade... Mais quand même!
Donc, on passera une longue journée dans le parc, émerveillés à chaque mètre que l'on parcours, mais épuisés lors du retour à l'hostel. Le lendemain, visite de cette jolie visite construite sur le canal de Beagle et entourée de montagnes aux sommets enneigés, avec découverte du musée de la Fin du Monde enchaîné avec une soirée "disco" avec un Italien rencontré au-milieu des pingouins, Luca, et retrouvé par hasard. Je ferai un passage dans son hostel où je réserverai mes 2 dermières nuits à Ushuaïa (le Yakush pour ceux qui suivront: magnifique, central, un staff super sympa et pas tres cher). Ma décision d'aller au Yakush sera renforcée par l'invitation d'un des réceptionnistes chez lui pour un asado au pied des montagnes. On partira donc Luca, un allemand, une finlandaise que je reverrai 10 jours plus tard un peu plus haut à Bariloche et 2 Irlandais, dont un que je reverrai également plus haut 2 semaines plus tard, à une vingtaine de km d'Ushuaïa, dans un site magnifique, avec au programme match de foot (non je ne me suis rien cassé!), ballade à cheval, viandes à profusion, tout ça arrosé de vin et bière argentins. Le rêve! On finira le week-end sur les rotules, car la veille de l'asado on était parti voir le glacier Martial qui surplombe la ville lors d'une superbe journée. Arrivés au sommet, on se sentira obligés de faire les cons dans la neige avec une vieille bâche dénichée non loin de là... J'en garderai quelques cicatrices... Sous la neige, la roche! Retour à 22:00 à l'hostel, petite douche et gros samedi soir... D'où la légère fatigue du dimanche soir après l'asado.

En tous cas j'aurai vraiment eu d'la chance lors de mon passage à Ushuaïa, car le temps a été clément avec de belles journées ensoleillées, plutôt chaudes, et la plupart du temps en bonne compagnie. Comme suggéré par Seb, j'essaierai de trouver un bâteau au départ pour l'Antartique où j'aurais pu travailler, mais cela n'aura pas été possible... Et le prix de 3500 euros du billet évitera que je pense à l'acheter! J'aurai quand même rencontré un couple de Français qui organise le trip en catamaran (pour 220 euros par jour), mais ça aurait été pour être cuisto et serveur (gratin de patates, ça vous va...?) et ça prend un mois et demi! Pas le temps ou pas l'argent... C'est souvent comme ça, non?

Et me voilà reparti pour le même trajet vers Rio Gallegos, toujours avec les 4 frontières, mais sans le vent, vers mon étape suivante: la ville de Calafate et le fameux glacier Perito Moreno.

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