On comprendra vite pourquoi ça s'appelle San Agustín del Valle Fertil: c'est vert... Très vert... Et qui dit vert, dit humide! Il y a la rivière effectivement qui longe la route, mais il y a aussi la pluie. Et quand il pleut, la rivière déborde...! Mais ils ont tout prévu: ils ont fait la route en montagnes russes pour laisser passer les "affluents" de la rivière... Oui mais... Hummm... Et les voitures? Et bien elles font comme elles peuvent!!!
A l'aller, c'était encore assez sec, et on rigolait avec le padre en se disant que les mecs étaient bourrés lorsqu'ils ont fait la route... On rira jaune au retour! Remarque, dés le lendemain, après la saucée de la nuit, on aura la grosse déception de s'entendre dire en arrivant à la Vallée de la Lune que le chemin s'était effondré à cause de la pluie... 5 ans qu'ils n'avaient pas vu ça! C'est bien notre veine! On arrive dans un des endroits les plus désertiques d'Argentine et on ne peut pas visiter la Vallée de la Lune pour cause d'inondations...! Le pire, c'est qu'on doit rendre la voiture le lendemain donc on ne peut pas attendre!
A 70 km, un autre parc naturel nous attend mais nous ne savons pas dans quel état! Nous partons vers Talampaya avec beaucoup d'espoir et nous apprenons en arrivant qu'une grosse partie du parc est fermée... Mais on peut aller visiter le Canyon de l'Arc-en-Ciel... Ce sera toute une aventure, mais une fourgonnette nous emmènera. C'est mieux que rien! On espérait en voir plus, mais on part sans hésiter! Après une heure de route, ou plutôt rivière vu qu'on roule dans le lit de la rivière, on arrive à un site que je ne peux pas decrire tant il est fabuleux (bon d'accord j'essaie!): une gorge large de quelques mètres où le vent et la pluie ont façonné des formes impressionnantes aux montagnes de toutes les couleurs qui nous entourent. Des crêtes, des formes arrondies, verticales, horizontales, rouges, vertes, jaunes ou chacun peut imaginer des formes géometriques, ou même des visages de plus de 100 mètres de haut! On se sent tout petit! De plus, le soleil a fait sa sortie juste pendant la visite et nous profitons pleinement de ces paysages. Juste pour la beauté de ce site, ça valait les centaines de km parcourus! Nous aurions bien entendu aimé en voir plus, mais quand la Nature se fâche...! Nous repartons avec un petit goût de reviens-y, mais avec la certitude de ne pas en voir plus! C'est bien dommage, mais finalement avec l'averse qu'on se prendra au retour du parc vers San Agustín, on pensera que le lendemain, les touristes qui arriveront jusqu'à l'entrée du parc s'entendront dire: "ça fait 20 ans qu'on n'a pas vu ça!"
Déjà la route s'inonde pas mal au-niveau des creux et nosu prenons des risques! Jusque là tout va bien, jusque là tout va bien... Nous sommes heureux d'arriver dans notre maisonnette, et on espère que ça s'arrête... Toute la nuit il pleuvra encore... Et le lendemain, on a 500 km à faire pour aller rendre la voiture à Mendoza...
Il fait beau quand on se lève et on part confiants, par la même route qu'à l'aller (y'en n'a pas d'autre de toutes façons!), et on passe plusieurs creux où nous faisons de belles vagues... Mais ça passe! Et c'est au moment où on croit que le plus dur est fait que vient... le fleuve sur la route! Bien sur, j'exagère, mais y'a 2-3 voitures arrêtées, un gars qui jette des pierres pour estimer la hauteur de l'eau. Un camion arrive et passe avec difficulté à cause de la boue... Bon! On tente le coup... Et on reste embourbés! Nous-noilà pieds nus dans la merde à pousser! On finira par la sortir assez vite, avec l'aide d'un Argentin, qui finira crépi d'ailleurs, mais on comprend qu'à l'avenir, il faut faire attention et que les routes, mème asphaltées, peuvent présenter des pièges! Dube et Estelle m'avaient déjà mis en garde avant le départ! Je dis à l'avenir car malgré l'été, c'est la saison des pluies dans le Nord-Ouest argentin, notre prochaine étape.
Arrivés à Mendoza à 18:30, on rend la voiture avec 2100 km de plus à 19:30 et on prend un bus pour Salta à 20:30. Ça c'est du planning serré! Et nous voilà partis pour une nouvelle étape du voyage, peut-être la plus belle si le temps nous accompagne, avec ses paysages andins de toutes les couleurs et ses touches boliviennes prononcées.
viernes, 15 de febrero de 2008
San Juan: la vallée de la Lune
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