Retour à El Bolsón le 4 janvier, comme prévu et je retrouve les 2 Argentines de Buenos Aires et, oh surprise, mon pote Ritchie qui était censé être parti depuis quelques jours. Je vis au camping d'à côté, mais comme je m'étais fait pote des réceptionnistes, je squatte à l'hostel comme bon me semble. Je retrouve aussi mon pote de Mendoza, Gustavo, qui bosse au camping et qui me présente 2 amies et un pote anglais vivant aussi à Mendoza. En gros, à nouveau je reviens en territoire conquis et les 2 premiers soirs, nous fêterons nos "retrouvailles"... HéHé! Les Argentines cuisineront, la bière coulera à flots et nous rencontrerons encore plus de monde aux concerts auxquels nous irons. Mais il faut quand même que je me bouge les fesses...!
C'est le problème: vu que c'est les vacances en Argentina, et que la région des lacs est une des destinations préférées des Argentins, la majorité des gens sont en roue libre... Bon d'accord... Moi aussi! Mais j'ai quand même une grosse envie de decouvrir un maximum... De bières! Non sérieusement, et même si El Bolsón c'est l'endroit rêvé pour boire de la bonne bière artisanale en Argentina, j'ai envie de decouvrir les alentours, qui mériteraient le nom de parcs naturels (il doit y avoir 25 pics environnants, et autant de chemins de randonnée, sans compter les lacs!), mais au contraire de ceux dans lesquels je suis allé, il n'y a pas d'entrée à payer: la gratuité de la Nature... Normal non?
Malgré les nuages menaçants, je commence par aller au Piltriquitrón (prononcez Piltriquitrón!) qui est à une quinzaine de bornes en ascension d'El Bolsón. J'aurai la chance d'être pris en stop par un indien tehuelche, avec qui je parcourrai le "bosque tallado", un bois fait de sculptures dans les troncs d'arbres (je précise: dans les troncs des arbres detruits pas un incendie quelques années auparavant!). Il m'en expliquera la signification ainsi que la traduction de quelques termes tehuelche. Je monterai ensuite jusqu'au sommet afin d'avoir la meilleure vue possible de la ville, du Lago Puelo distant de 20 km, du pic le plus haut de cette partie de la Cordillère, le Cerro Tronador qui dépasse les 3500 mètres d'altitude, et de la dizaine de pics environnants. Grandiose! Un couple de porteños me redescendront vers El Bolsón... J'aime bien marcher c'est vrai, mais si y'a des solutions alternatives, c'est mieux!
Disons que ce ne sera qu'une mise en jambes pour les 4 jours qui suivront, où là, je me motiverai pour partir chargé avec le bon gros sac plein de bouffe (riz, soupe et café essentiellement), fringues et de la tente pour faire un trek qui doit m'emmener aux laguitos, refuge entouré de lacs au pied d'un glacier. Au passage, je verrai le Cajón del Azul, point très rapproché entre 2 montagnes, avec la rivière Azul passant 30 mètres en-dessous. Impressionnant! Tu peux même mettre un pied sur une montagne et un pied sur l'autre distantes d'un mètre... Je ne le ferai pas! La chance que j'aurai eu la veille avec le temps ne se poursuivra pas: pendant 4 jours, je n'aurai que pluie, vent et même neige avec des températures passant en-dessous de 0! Je ne deplierai pas une seule fois la tente mais préfèrerai la chaleur des refuges (humainement parlant aussi). Quelle bonne atmosphère, surtout après avoir marché 6 ou 7 heures sous la pluie, tout le monde arrivant au refuge soulagé, avec le sourire et la satisfaction d'avoir repoussé quelques limites (moi en tous cas!). Déjà que les chemins, ponts et passerelles ne sont pas faciles, la pluie les rend d'autant plus dangereux! Ce sera tout de même une merveilleuse aventure humaine, même si je n'irai pas partout où j'aurais aimé aller, et même si les photos n'ont pas les couleurs désirées! Le dernier matin, j'aurai même 13 centimètres de neige... C'est le 10 janvier, l'équivalent du 10 juillet chez nous, et je ne suis qu'à 1150 mètres d'altitude! Mais comme nous le savons, le temps devient fou, nous tuons notre planète, donc faut assumer!
Je reviendrai vers El Bolsón un peu déçu, mais heureux quand même... Par contre, qu'on ne me parle plus de riz pendant quelques jours! On se fera péter de la viande avec Gustavo ce soir-là! Hmmm! Ça nous donnera des forces pour la soirée qui s'ensuivra, concert de ska inclus, jusqu'au petit matin. Le lendemain, ce sera le tour au concert de salsa, qui sera également ma soirée de despedida avec toutes ces personnes merveilleuses que j'aurai rencontrées dans ce paisible endroit, en quelques jours mémorables. J'en profiterai pour prendre un maximum d'infos sur Mendoza, ville où je dois être une semaine plus tard pour accueillir mes parents. Après tous ces parcs naturels, la visite des padres sera la bienvenue: bien sûr qu'on visitera un maximum ensemble, mais ce sera plus confortable en louant une voiture!
Il me reste quand même quelques jours d'ici là, donc je tiens à finir la région des lacs en beauté par le dernier parc naturel qu'il me manque dans la région, auquel on arrive par la route des 7 lacs, le Parc Naturel Lanin.
domingo, 27 de enero de 2008
El Bolsón - Suite et fin
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Bariloche - Le retour de la vengeance
C'est bon le retour à un endroit que l'on connait et où l'on se plait!
J'arrive à la Bolsa del Deporte en terrain conquis. Il est 15:00 et les préparatifs du Nouvel-An vont bon train. J'y retrouve Victor, Mariela, Nery, les réceptionnistes, ainsi que mes amis catalans Marti et Dani qui n'ont pas bougé de la semaine, 2 jolies basques que j'avais rencontrées juste avant de partir, raison pour laquelle les Catalans sont toujours là (et inversement), ainsi qu'un couple de Français qui étaient là à Noël et que j'ai croisés à El Bolsón la veille. En tout, on est plus d'une trentaine.
La viande est encore plus saignante et savoureuse que pour Noël, le vin est de grande qualité, et à minuit pétante, Nery distribue une cinquantaine de bombes à mousse, et la guerre est lancée (dans la bonne humeur bien entendu). Un jeu de gamins auquel tout le monde prend plaisir à participer. Les camps s'organisent, et ça prend vite une tournure Argentina/Europe. Les Argentins étant deux fois plus nombreux, on en bouffera pas mal. Dans la foulée, on dansera sur le sol glissant, les fou-rires se succèderont aux fou-rires et on finira par accepter l'invitation d'un lutin des montagnes (sincèrement il ressemblait fortement au petit perso rouquin symbolisant l'Irlande dans son habit vert!) à aller finir la soirée chez lui dans sa cabane au-milieu des bois. On partira les 2 Catalans, les 2 Basques, lui et moi, et continuerons la soirée sous les étoiles après avoir allumé un bon gros feu. Et de là nous verrons arriver le petit jour, le soleil se levant sur le lac en contrebas... Magique!
La journée du 1er janvier ne sera par contre pas d'anthologie... Enfin je n'en verrai pas grand chose! Nous nous taperons quand même une des meilleures paëllas marinières que j'ai jamais mangée dans un restau basque de Bariloche.
Le lendemain, j'irai voir une des 7 plus belles vues du Monde (je ne sais pas sur quoi ils se basent, mais c'est des Argentins!), le Cerro Campanario. C'est vrai qu'à perte de vue, à 360º, tout n'est que lacs, forêts et montagnes. Magnifique! J'enchainerai par un repas typique du village de Colonia Suiza (toujours pas une fondue non! Désolé de te décevoir Jo!), le Curanto. Pour expliquer brièvement, c'est un plat qui tient son origine de la Polynésie: ils creusent un trou dans la terre, y font un feu où ils ajoutent des pierres. Une fois qu'il y a assez de braises et que les pierres sont chaudes, ils y mettent des feuilles et dessus, la bouffe: 5 sortes de viande et autant de légumes différents. Ils recouvrent de feuilles à nouveau, puis y mettent des sacs à patates et la terre vient recouvrir le tout. Cela cuira ainsi presque 2 heures. Mais voilà le repas: ils serviront d'abord boeuf et patates, puis saucisses et pommes chaudes, poulet et carottes, une purée de potiron au maïs et enfin des côtes d'agneau avec des patates douces... Et tout ça à volonté! En accompagnement du repas, nous aurons l'honneur d'avoir une espèce de gaucho à la guitare qui fera chanter toute l'assemblée. Je repartirai 3 heures après, l'estomac sur le point d'exploser, ce qui m'enlèvera l'envie de randonner l'après-midi. Ce ne sera que chose remise...
Le lendemain je partirai très tôt marcher toute la journée à une centaine de kilomètres de Bariloche, à Villa la Angostura, dans le parc naturel des Arrayanes, arbres aux couleurs pastel, qui ne grandissent pas beaucoup d'ordinaire, mais qui , dans ce parc, peuvent atteindre jusqu'à 15 mètres. Il aura quand même fallu que je marche 15 km dans un bois depuis la gare des bus donc, ayant d'autres choses à voir dans la zone, je choisirai de revenir en catamaran, profitant des vues sur le lac que m'offre cette promenade. Ensuite je monterai jusqu'à un mirador des lacs de la région, chemin ardu mais comme d'habitude, après l'effort, le réconfort du paysage à couper le souffle. Je poursuivrai jusqu'à une cascade de 50 mètres, la plus grande que j'ai vue jusqu'à maintenant (hormis Iguazu bien sur!). Et je reviendrai au pas de course, juste à temps pour prendre le dernier bus vers Bariloche. En tout j'aurai marché plus de 30 km dans la journée. Je suis crevé mais ravi!
Et je passerai une dernière soirée bien calme à la Bolsa del Deporte avant mon départ le lendemain pour El Bolsón. Cette fois-ci je compte bien en profiter... En espérant que le temps ne gâche pas tout...
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sábado, 19 de enero de 2008
Lago Epuyen, PN Los Alerces, El Bolsón
Premier arrêt: le supermarché! On fait des courses pour 6 mois et nous voilà partis... Enfin on s'comprend! Les 2 jours que l'on passera ensemble avec les porteños (habitants de Buenos Aires), on ne mourra ni de faim, ni se soif!
C'est à un rythme très tranquille que l'on descend vers le Sud. Pour moi, le 1er arrêt devait être Esquel, ville à proximité du parc naturel des Alerces, arbres millénaires aux dimensions hors du commun... Je ne suis malheureusement pas au volant et je dois me faire au rythme pépère des amigos que j'accompagne.
On s'arrête tout d'abord à El Bolsón, village hippy au-milieu des montagnes où je sens de bonnes ondes et je me promets d'y revenir. De là, on descend vers le parc naturel du lago puelo, où y'a... un lac! On ne s'y arrêtera que le temps de manger. Heureusement que je me fais passer pour argentin et ne paierai que 3 pesos l'entrée et non pas les 10 réclamés aux etrangers! C'est vrai que tout au long du voyage, les paysages sont magnifiques, incroyables... Du coup se retrouver à payer pour pas grand-chose, ça craint! Bref!
On repart, avec l'envie d'arriver aux Alerces, mais on n'arrivera que jusqu'au lac d'Epuyen, d'où nous aurons bien du mal de repartir le lendemain. C'est vrai que le cadre est joli, mais à la base, on devait arriver aux Alerces! Je ne regrette pas d'y avoir passé la nuit, au contraire! C'est peut-ètre la nuit la plus étoilée que j'aurai vu jusqu'à maintenant... On dormira même sur la plage! Par contre, je sais que je n'ai que quelques jours et j'ai envie d'en voir un maximum... Donc ne repartir qu'à 16:00 le lendemain, c'était un peu abusé! Mais bon... Je suis à 50 km de la route principale, et même si je ne suis qu'à 120 km du parc, je ne peux pas me permettre de faire ces km en stop vu le peu de trafic qu'il y a. Je pense d'ailleurs que si je n'avais pas été là, Fer et Nati ne seraient jamais partis jusqu'aux Alerces...!
On arrive vers 19:00 au lac Futalaufquen (prononcez Futalaufquen!!!), on se ballade un peu, et on lance le feu pour l'asado (j'adore l'Argentine!). On passera une très bonne soirée, la dernière en leur compagnie, car le lendemain au matin, ils repartent vers Bariloche, alors que de mon côté, je vais faire le parc, qui est énorme. Je n'aurai pas assez de temps pour tout voir (I'll be back!), mais je ferai du stop dans la journée pour en voir le plus possible... D'autant plus que je suis chargé comme un mulet, entre la tente, les fringues et les vivres! Je verrai 2 cascades magnifiques, des vues sur les lacs impressionnantes, des forêts aux arbres dont la dimension dépasse l'entendement, dont un arbre de 2600 ans...
C'est vraiment dur d'écrire pour decrire! Souvent, je me relis et pense que je ne mets pas assez les émotions que je ressens, que je me sens comme un grain de sable, que chaque minute me remplit d'une énergie nouvelle, mais je ne suis pas non plus très fort à ce niveau-là. Je sais ce que je ressens mais je ne sais pas vraiment comment le transcrire. J'ai envie de dire "les mots sont de trop", mais alors mon blog perd tout son sens!!!
Ce soir-là je me coucherai dans me belle tente avec une vue inoubliable. Je resterai des heures à observer ce paysage, jusqu'à ce que le soleil se couche. Avec les dizaines de bornes que j'aurai fait avec le sac sur le dos dans la journée, le sommeil viendra dés la nuit tombée et je ferai des rêves remplis d'une nature authentique. Malgré ce que j'avais prévu de voir le lendemain, le temps me fait abandonner et après avoir lu dans le Lonely Planet que El Bolsón avait un micro-climat, je décide de partir plus tôt que prévu avec le seul bus qui passe dans le parc dans la journée. C'est avec regret que je pars, mais ici quand il pleut, il pleut!
J'arrive dans l'après-midi à El Bolsón, un jour de foire artisanale, peut-être encore meilleure que celle de Buenos-Aires, semblable en tous cas à celle que j'ai vu à Ibiza, les Dahlias. C'est sous des nuages menaçants que je parcours ce petit marché, recherchant, entre autres, un instrument de musique d'origine africaine, quemon pote Xavi avait acheté ici, une kalimba, que je ne trouverai d'ailleurs pas. Mais c'est pas grave: je me gorge des couleurs et odeurs de cette foire et pars installer ma tente, malgré le mauvais feeling au-niveau du temps... Ce qui devait arriver, arriva, et je flotterai dans ma tente cette nuit-là... 28€ la tente rappelons-le! Bien vu le micro-climat de El Bolsón!
Le jour d'après sera trop incertain pour faire de la randonnée dans les montagnes environnantes, comme envisagé la veille. Je rangerai gentiment ma tente et irai prendre un lit dans un hostel, où je retrouverai Ritchie, un des acolytes irlandais d'Ushuaïa. Cette journée du 30 décembre sera bien arrosée, autant dehors que dedans, mon pote Irlandais aimant beaucoup la bière (je préfère lui mettre la faute dessus!).
Je repars de El Bolsón, en me promettant (à nouveau) d'y revenir, même si ce n'est plus du tout ma route. Et en ce 31, comme un flash-back du 24, je prends mon bus direction Bariloche, ville qui me plait beaucoup pour son charme aux dominantes suisses... Non je ne mangerai pas de fondue savoyarde (pourtant y'en a!), mais maintenant quil fait beau et chaud (normal... Je ne suis plus sous tente!), c'est un temps pour faire... Un asado!!!
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Bariloche - La région des lacs
Comme prévu, j'arrive le 24 au matin, ayant au préalable réservé les 2 nuits suivantes à l'hostel La Bolsa del Deporte (très bon plan pour les suivants!). J'y retrouve dés l'arrivée mes 2 Catalans, très déçus par le score de la veille, mais aussi Phuong, la Finlandaise d'Ushuaïa, d'origine vietnamienne, avec qui je passerai la journée dans le parc naturel Llao-Llao. Tout comme l'arrivée à Ushuaïa, je commence par... Marcher!
Les réceptionistes de l'hostel, avec qui je m'entendrai à merveille, m'auront mis au courant du repas de Noël qui s'organise à l'hostel. Parfait! Je n'ai même pas à me préoccuper d'où je passerai la soirée du réveillon! L'asado de Noël... Il n'aurait pas pu en être autrement en Argentine!
Je découvre le coin avec Phuong, lacs, montagnes, forêts... Ça ressemble beaucoup à la Suisse... D'ailleurs non loin de là, il y a un patelin qui s'appelle Colonia Suiza. Les spécialités de la région sont le chocolat, les glaces artisanales, et les bières artisanales... Que des douceurs!
Le soir, on se retrouve une trentaine, 5 ou 6 hispanophones, un couple de Français, et une grosse majorité d'anglophones à faire la java en se gavant de viande. J'aurai une grosse pensée pour la famille et les amis, en me disant que c'est la première fois que je passe Noël dehors en T-shirt.
Le lendemain, je partirai avec Fernando et Natalia (Fer et Nati), 2 habitants de Buenos Aires, faire un tour de la région en voiture. C'est vraiment très plaisant de se baigner un 25 décembre, même si l'eau du lac n'est pas des plus chaudes. En discutant, j'apprends que le lendemain ils partent vers le parc naturel des Alerces, ce que j'avais décidé de faire aussi, donc je me joins à eux.
Je réserverai tout de même mon Nouvel-An dans cet hostel qui m'a beaucoup plu, tout de bois, très accueillant, où je m'entends bien avec tout le monde. Juste avant de partir, j'investis (enfin!)dans une tente d'occase que je paierai 28€. Je omprendrai assez vite pourquoi elle était si peu chère! Au petit matin, on part dans le kangoo de Fer, après avoir fait la veille une soirée de despedida et de Noël, où je me rends compte que pas mal de monde sera encore là quand je reviendrai pour Nouvel-An quelques jours plus tard. En attendant, je repars vers le Sud...
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miércoles, 2 de enero de 2008
El Chalten: marche ou crève!
J'arrive dans un petit village encastré dans une vallée entourée de montagnes aux sommets enneigés... Très joli, mais beaucoup de vent, un peu de pluie et quelques rayons de soleil, le temps changeant constamment... Ça ne facilite pas la randonnée. Cependant j'irai faire un petit tour pour m'approcher du Fitz Roy, le point culminant de la région à 3200 mètres d'altitude. Les nuages me boucheront le vue et me feront faire demi-tour.
Heureusement, après une grose nuit de sommeil, j'entrouvre les yeux et voit une aube rougeoyante depuis mon petit chalet. J'aurai la chance d'en être le seul locataire. Je m'accorde encore quelques 2 heures de sommeil, et me voilà prêt pour affronter les montagnes environnantes sous un soleil magnifique. Croyez-moi, tout le monde n'aura pas cette chance vu que ça fait quelques semaines qu'il pleut presque tous les jours.
Plus je monte, plus j'apprécie la vue des pics enneigés au loin. Je pense que j'irai plus souvent en Suisse à mon retour, ou dans les Pyrénées... Hein Ben... Maintenant j'ai des bonnes chausures et je prends de l'entrainement! Je marcherai pendant 12 heures ce jour-là, faisant un parcours annoncé pour 2 jours en un seul. Je rencontrerai un Allemand en route, avec qui on se motivera pour faire un maximum pendant que le soleil brille. De plus, pensant avoir vu les plus beaux paysages, je me dis que je pourrais peut-être attraper le bus de la nuit qui m'amènera à Bariloche, ville où j'ai décidé de passer Noël. Je finirai donc les 3 dernières heures sur un rythme qui me laminera. J'arrive à l'agence, mais elle a déjà femé... Après pas mal de baratin, j'arrive à convaincre la fille de me vendre un billet. Quelle désillusion quand elle m'annonce que le bus est complet et que je ne peux partir que le lendemain... J'arriverai donc le lundi 24 à Bariloche, après 30 heures de bus, à temps pour le réveillon de Noël où je retrouverai les 2 Catalans, mais trop tard pour pouvoir voir le Barça-Madrid du dimanche 23...!
Le jour d'après, je profite encore du temps clément du matin pour faire une grosse marche aux alentours de Chalten, le vent dévastateur se levant et tuant les envies de l'après-midi. Je retrouverai Andreas, l'Allemand de la veille pour faire quelques bières avant le bus de la nuit... Et quel bus! Je pourrais faire un chapitre sur ce bus.... Décidément, les bus d'Argentine m'auront marqué! El bus de la muerte, el bus del infierno... La route 40 qui unit Chalten à Bariloche n'est qu'à moitié asphaltée, d'où les 30 heures de voyage. Les chauffeurs sont 2 jeunes avec qui on s'entend vite bien et je me permets de fumer dans la cabine. Se joindrontà nous, 2 basques, une madrilène et une suisse ce qui remplira la cabine de 7 personnes, d'une bonne ambiance et ce qui assurera la mine déconfite des autres passagers. Les heures défileront assez vite, et j'ai la bonne surprise de voir que nous nous arrêtons pour manger à l'heure où commence le match. J'en verrai donc la première mi-temps, mais presque j'aurais préféré la louper aussi! Madrid gagne 1-0 ce qui sera le score final!
Vers 7:00 du mat', on arrive à Bariloche, apès avoir vu la veille un coucher de soleil orangé sur notre gauche en même temps que l'arrivée de la pleine lune orangée sur notre droite. Un moment magique sur la route 40 qui n'est quasiment que désert, gros contraste avec les forêts verdoyantes, les lacs clairs et les montagnes de la Cordillère des Andes, paysages de la région de Bariloche.
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Perito Moreno: un whisky on the rock please
La ville de Calafate n'a rien de spécial mis à part que c'est un carrefour entre Ushuaïa, le parc naturel d'El Chalten, capitale nationale du trekking, un des plus beaux parcs naturels chiliens, Torres del Paine, et le glacier Perito Moreno. Je ne m'y arrêterai d'ailleurs que le temps d'aller voir le glacier, qui ne me laissera pas de glace (vous comprenez le jeu de mots... HéHé).
Je passerai la journée avec 2 Catalans rencontrés dans le bus d'Ushuaïa, plus fans du Barça que moi, qui parleront plus du Barça-Madrid de dimanche que de l'impression ressentie à la vue des blocs de glace énormissimes se decrochant du glacier et tombant dans le lac Argentina dans un vacarme hallucinant. Je m'en rapprocherai tout d'abord en bâteau ce qui te donne vraiment l'impression de hauteur du glacier (60 mètres), puis je me balladerai aux alentours. La couleur bleue pâle du glacier ajoutée au bleu du ciel donne une impression céleste au paysage (eh oui je peux être poète aussi... Contrairement aux Catalans qui diront: "il manque du grenat pour faire du blaugrana" avant d'entonner l'hymne du Barça!)
Et maintenant j'en arrive à ce qui est jusqu'à présent ma plus gosse déception: me voilà à Calafate et je me rends compte que, par manque de temps (encore...), je dois faire le choix entre Chalten et Torres del Paine, 2 des plus beaux parcs naturels au Monde. Au début de mon périple, je pensais aller à Torres del Paine et de là, peut-être, après 7 jours de trekking, prendre un bâteau qui remonte le long de la côte Chilienne au-milieu des fjords et glaciers. Un tour de 3 jours qui coûte 260 euros, avant d'arriver dans la région des volcans chilienne au pied des Andes. C'est avec une désillusion débordante (j'en ai franchement eu les larmes aux yeux...) que je ne ferai ni le parc, ni le bâteau. Je suis vert, mais je m'en remettrai... Surement... Un jour!
Néanmoins, je n'ai pas tout perdu, et les paysages que je verrai au Chalten m'aideront à oublier ma déception.
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Ushuaïa: la Fin du Monde
Quel voyage mes enfants! Arriver au bout du monde n'est pas chose facile! Je prends un bus a Camarones le lundi à 16:30 jusqu'à une station service 70 km plus loin. De là, j'attends 2 heures un bus pour Comodoro Rivadavia, où la seule attraction est le musée du petrole... Super! J'enchaîne avec un bus pour Rio Gallegos, point de départ des bus pour Ushuaïa. J'arrive à 10:00 du mat' et les 2 seuls bus partent à 8:30 et 9:00... Me voilà donc bloqué dans une ville qui n'a aucun intérêt, jusqu'au lendemain matin. Ce début de périple se fera en compagnie de mes 2 compères Xavi et Nico, que je quitterai après un asado maison à Rio Gallegos. Me voilà donc dans un bus pour Ushuaïa qui doit arriver à 18:00 après 4 douanes, la province de Terre de Feu étant séparée du reste de l'Argentine par un bout de terre et de mer appartenant au Chili, ce qui engendre des procédures longues et chiantes. Mais c'est pas fini: notre bus doit passer un bras de mer sur un ferry, le Detroit de Magellan, traversée qui ne doit pas excéder 30 minutes. Mais voilà que le vent patagon souffle, donc attente du ferry pendant... 8 heures! Et ce n'est pas le vent de chez nous: c'est du 120 km/h de moyenne avec des pointes allant jusqu'à 160 km/h... J'ai failli en perdre mon bonnet!!!
Bref! J'arrive dans la nuit du mercredi au jeudi, à 3:00 du mat' par un froid de canard... Brrr j'en grelotte rien que d'y penser...! Ça fait 2 jours et demi que je suis parti de mon étape précédente! Je suis en compagnie d'un Allemand et d'un Chilien avec qui on mendiera quelques heures au chaud en attendant le jour, qui se lève vers 5:00, et le premier bus qui part vers le parc naturel Terre de Feu.... Dormir? Faudra attendre le soir d'après!
C'est sous une journée magnifique que l'on découvre ce parc qui nous ravit par sa beauté. J'y ferai tamponner mon passeport dans la dernière poste du monde avec le tampon Fin del Mundo, le mec se croyant obligé, en voyant que je suis Français, de rajouter un tampon des Pumas, l'équipe d'Argentine de Rugby... Vivement le Brésil qu'on parle football! S'ensuivra une discussion sur le ton de la rigolade... Mais quand même!
Donc, on passera une longue journée dans le parc, émerveillés à chaque mètre que l'on parcours, mais épuisés lors du retour à l'hostel. Le lendemain, visite de cette jolie visite construite sur le canal de Beagle et entourée de montagnes aux sommets enneigés, avec découverte du musée de la Fin du Monde enchaîné avec une soirée "disco" avec un Italien rencontré au-milieu des pingouins, Luca, et retrouvé par hasard. Je ferai un passage dans son hostel où je réserverai mes 2 dermières nuits à Ushuaïa (le Yakush pour ceux qui suivront: magnifique, central, un staff super sympa et pas tres cher). Ma décision d'aller au Yakush sera renforcée par l'invitation d'un des réceptionnistes chez lui pour un asado au pied des montagnes. On partira donc Luca, un allemand, une finlandaise que je reverrai 10 jours plus tard un peu plus haut à Bariloche et 2 Irlandais, dont un que je reverrai également plus haut 2 semaines plus tard, à une vingtaine de km d'Ushuaïa, dans un site magnifique, avec au programme match de foot (non je ne me suis rien cassé!), ballade à cheval, viandes à profusion, tout ça arrosé de vin et bière argentins. Le rêve! On finira le week-end sur les rotules, car la veille de l'asado on était parti voir le glacier Martial qui surplombe la ville lors d'une superbe journée. Arrivés au sommet, on se sentira obligés de faire les cons dans la neige avec une vieille bâche dénichée non loin de là... J'en garderai quelques cicatrices... Sous la neige, la roche! Retour à 22:00 à l'hostel, petite douche et gros samedi soir... D'où la légère fatigue du dimanche soir après l'asado.
En tous cas j'aurai vraiment eu d'la chance lors de mon passage à Ushuaïa, car le temps a été clément avec de belles journées ensoleillées, plutôt chaudes, et la plupart du temps en bonne compagnie. Comme suggéré par Seb, j'essaierai de trouver un bâteau au départ pour l'Antartique où j'aurais pu travailler, mais cela n'aura pas été possible... Et le prix de 3500 euros du billet évitera que je pense à l'acheter! J'aurai quand même rencontré un couple de Français qui organise le trip en catamaran (pour 220 euros par jour), mais ça aurait été pour être cuisto et serveur (gratin de patates, ça vous va...?) et ça prend un mois et demi! Pas le temps ou pas l'argent... C'est souvent comme ça, non?
Et me voilà reparti pour le même trajet vers Rio Gallegos, toujours avec les 4 frontières, mais sans le vent, vers mon étape suivante: la ville de Calafate et le fameux glacier Perito Moreno.
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