lunes, 19 de noviembre de 2007

Nature ou football....

Après Iguazu, le projet initial était de descendre directement vers Buenos Aires afin, entre autres, d'essayer d'avoir une place pour le match Argentina-Bolivia comptant pour les qualifications de la prochaine coupe du monde en Afrique du Sud. Mais à vrai dire, après 1 semaine entre Sao Paulo et Curitiba au Brésil, et 2 jours seulement à Iguazu, mon envie de nature n'était pas encore complètement assouvi. Donc j'ai décidé de zapper le match pour me faire une escapade dans la province de Corrientes, plus exactement dans le parc naturel Esteros del Iberá, un des plus grands d'Argentine.

Donc, depuis les chutes, je prends un bus local vers Puerto Iguazu, d'où je prends un bus de nuit vers la ville de Corrientes, où j'arrive au petit matin et prends un bus régional vers la ville de Mercedes et de lá je prends le bus le plus pourri de la région pour me taper un voyage de 3h30 sur la route la plus pourrie de la région: pire que le chemin où on jouait aux boules à Pedraforca pour ceux qui y étaient... Imaginez la moyenne: je n'avais que 120 km à faire... Et tout ça avec comme seul paysage, la pampa et ses vaches,chevaux, moutons et autruches (moi aussi ça m'a surpris) jusqu'à perte de vue... Bref! J'arrive apres près de 24 heures de voyage à Colonia Pellegrini, un petit village perdu à l'entrée du parc naturel. Je trouve une chambre chez l'habitant, chez Mabel et ses Dieu sait combien d'enfants et la fin de la journée et le jour qui suit seront faits de promenades dans la nature entouré de la faune locale, dont un tour en bâteau avec mon guide Alberto qui se fera un plaisir de me rapprocher le plus possible des carpinchos (espèce de gros castor qui peut atteindre jusqu'á 75 kg), yacarés (caimans), petits cerfs, et des millions de volatiles qui habitent le parc (près de 400 espèces). Les couleurs sont magnifiques, je me sens bien en contact direct avec la nature, au contact des locaux qui me choient, avec pour seule préoccupation avant le départ de ce petit coin de paradis, la volonté de trouver une télé pour essayer de jeter un oeil au match de l'Argentine... Et oui on ne se refait pas!

J'apprendrai d'ailleurs que le match s'est joué finalement sur le stade de River Plate, et n'a pas réellement été un grand match malgré le 3-0 infligé par les Argentins aux Boliviens, car ce stade avait accueilli plusieurs concerts dans les semaines précédentes et était dans un état lamentable. De plus, contrairement au stade de la Bombonera (celui du club rival, le Boca Junior), le public est éloigné du bord de la pelouse dans le stade de River Plate, ce qui enlève du charme. Enfin! Pour relativiser, je dois signaler que c'est un supporter de Boca Junior qui m'a expliqué ces détails... Ah ces Argentins! Même dans le bled le plus paumé ils gardent leur mauvaise foi (bien entendu je plaisante!).

Puis avant la fin du match, me voilà de nouveau dans un bus bien pourri pour faire le chemin inverse vers Mercedes. Je prends le bus à 17:00, arrivée prévue vers 20:15 pour prendre une correspondance vers Buenos Aires à 21:00. Le retour a été encore plus long qu'à l'aller parce que je savais ce que j'allais voir! Des vaches. J'ai quand même fait le voyage avec 4 gauchos en habits typiques qui se rendaient à la ville (enfin... Mercedes quoi!) pour le samedi soir.
A 5 km de la gare des bus, voilà que le bus s'arrête, le chauffeur descend et ouvre la porte en disant: "on a un problème, je n'ai plus de freins". Franchement ça ne m'étonne guère, vu qu'on a croisé plus de véhicules arrêtés le long du chemin, qu'en état de marche! Il appelle son chef et il nous dit qu'il va venir nous chercher en voiture. Je lui explique que je dois arriver au plus vite à la gare des bus et il me dit que je ferai partie du premier voyage (on n'est qu'une douzaine mais forcémetn on ne tient pas tous dans une voiture!). Voilà qu'arrive la voiture du chef, une belle américaine, et à peine arrêtée, une fumée d'enfer commence à sortir du capot. Un fou-rire me prend malgré la nécessité d'arriver au plus vite pour ma correspondance. Ils rempliront le radiateur avec quelques litres d'eau, solution provisoire mais qui me satisfait. Je monte à côté du chauffeur avec à l'arrière un couple, leurs 2 filles et une grand-mère. Viva la Pampa!

J'arrive tout juste pour mon bus, et là c'est vraiment la nuit et le jour avec le bus dans lequel j'étais. Je me trouve à présent dans un bus tout confort, avec eau, café, le siège inclinable à l'horizontale, plateau repas, film... Bref! La rolls des bus! Et je m'endors paisiblement avec des images plein la tête, une fois de plus, et avec la petite pointe d'excitation de ma très prochaine arrivée dans cette ville qui a fait tellement rêvé de personnes à travers les âges.... Buenos Aires.

7 comentarios:

Nicolas Carbillet dijo...

cabronnnnnnnnnnnnnnnnnn :) !!!

alllezz laaa!!! Viva la vida!!!

A disfrutar...tio!

Dedicklass!!

PS: continue les update, on voyage avec toi!

Anónimo dijo...

Wouuuah, j imagine à peine dans quel état tu devais être ce mardi 6 novembre, ou si peu (en fait un petit peu quand même, un Stéphane en pétard?!?) mais quelle bonne nouvelle, quel soulagement, vive les Allemandes au grand coeur! Toi qui partais pour vivre des émotions, on peut dire que cette première journée en a été bien remplie. Heureuse de lire que ton périple a commencé sur des chapeaux de roue, continue comme ca, qu avec des bonnes nouvelles, profite à fond et mets-toi en plein les yeux... et à nous aussi par la même occasion, ON VEUT DES PHOTOS!! Ta bonne étoile veille, donc pas de soucis.

JulaDiNoahGo! dijo...

Sérieux tu crains, même moi je l'ai vu le match (en mangeant de VRAIES tapas a madrid)! J'ai préféré Ecosse-Italie, enfin jusqu'à la 89ème...déçu de voir les ritaliens qualifiés si facilement, mais content pour nos bleus. Allez less bet' le foot t'as bien mieux a faire; uploader des photos par exemple!
Keep on maestro, ton flow est bon :-)

Anónimo dijo...

suis heureuse pour toi mon neveu chéri que ton rêve se réalise
profite un maximum, emmagazine le plus de souvenirs qui dans le fond de ton coeur restera à jamais et n'hésite surtout pas à nous en faire profiter
gros bisous de tata ghislaine qui malgré les centaines de kilomètres ne t'oublie pas

Dube dijo...

Alors là chapeau bas Monsieur Steph ! Rater l'avion ça ne pouvait arriver qu'à toi !!!! Franchement j'en rigole encore surtout parce que ça s'est bien fini, que tu es très bien retombé sur tes pattes et que tout baigne.
Je te souhaite ni bon voyage, ni bonne chance, c'est pas la peine j'ai l'impression ...
a+ che
PS : a San Telmo y'a un bar français (le bar pétanque, si si si) qui sert des mètres de ricard si tu décide d'arreter le foot.

Anónimo dijo...

Salut bon boulou!

j'viens de passer trois quart d'heure à suivre ton périple, c'est entrainant j'suis resté scotché... et j'ajoute que c'est superbement rédigé on croirait lire un roman autobiographique (c'est d'ailleurs un peu ça)! Tes photos son magnifiques tu dois t'en mettre plein la vue (et certainement la gorge).ça fait plaisir d'avoir des nouvelles bien fraîches, continue à nous faire baver et surtout de te faire plaisir. Profite bien de tout ces instans.
Tschuss

HELO. dijo...

Bon ça commence à être franchement obsolète ton blog la !!!! On veut du nouveau nous, pense à nous qui nous faisons chier et qui dependons de toi pour passer les journées plus vite !!! Vite un roman d'aventure !!! Allez , allez, au boulot mec!

bisous!