Que dire de l'Uruguay: des paysages enchanteurs, des plages paradisiaques, des gens simples et sympathiques, même si cela engendre des personnes souvent laxistes, une organisation à 2 balles, une envie de se démarquer des pays voisins qui la bouffent, qui confond le pays dans un manque de personnalité flagrant. Voilà mes impressions après 4 jours sous le soleil d'Uruguay.
Seul le fleuve de La Plata sépara Bs As et Colonia de Sacramento. J'arrive dimanche avec le but d'aller le plus loin possible sur la côte, vers Cabo Polonio, règne des lions de mer. J'arrive à la Paloma, petit village balnéaire côtier, mais la saison n'ayant pas encore commencé, le village est encore désert. Heureusement que j'ai fait le voyage depuis Montevideo avec Gaston, un Uruguayen oeuvrant à la construction de 3 discothèques non loin de là et vivant avec 3 autres ouvriers, Pablo, Claudio et Martin, dans une cabaña dans un camping à l'entrée de la ville. Il me propose de squatter avec eux. Vu l'heure tardive à laquelle nous arrivons (il n'aurait dû y avoir que 2 heures depuis Montevideo, mais le bus s'arrête partout et en plus nous avons droit à un accident, avec passage à la police locale inclus! Les boules!), j'accepte.
Bref! on arrive de nuit dans ce qui est une maisonnette toute équipée et je fais la rencontre des "Dalton uruguayens". Le surfer Claudio, Gastón étant fou de vélo, le rasta Pablo et Martin le roi du sofa et de la télé. Tous très différents, mais conférant à cette cabane une très bonne ambiance détendue, à 20 mètres de l'océan... PURA VIDA!
On mange rapide et vais faire un petit tour au clair de pleine lune orange. Je me couche dans l'attente de voir le paysage au réveil... Et ne suis pas déçu! Des plages désertes (si je verrai 10 personnes dans la journée, c'est un maximum!), une eau verte, un peu fraîche, mais dans ce cadre, ça m'est égal. Le vent sera plus l'obstacle à la baignade! Malgré l'imminence de l'été, les conditions ne sont pas encore à la perfection. Pas encore la saison... C'est d'ailleurs pour ça que je ne paie que 3€ la nuit! Je passe la journée à me ballader, mais aussi à essayer de trouver du touriste qui m'aiderait à payer une voiture de location pour aller voir les environs. Pas un touriste à l'horizon, donc ce sera le bus. Malheureusement ils sont tellement rares (un à 6:00 et un à 15:00 par exemple), que je suis obligé de faire des choix. Je choisirai les lions de mer de Cabo Polonio. Lever à 5:00 après une soirée de départ bien arrosée avec les Uruguayens. Je leur ferai mon fameux gratin (et quel succès!) et eux el asado dont un chorizo au feu de bois délicieux.
Très bonne soirée avant le bus de 6:00 (pas l'choix!) qui me permettra d'ailleurs de voir un splendide lever de soleil. Par contre le bus te laisse sur la route et il faut se faire amener par des énormes 4X4 qui traversent les dunes avec une facilité déconcertante. Je ne le saurai qu'au retour car à l'aller, personne ne veut se déplacer pour une seule personne... Cabrones! J'me tape donc les 7 km de dunes à pied, à me faire attaquer par des oiseaux qui me prennent pour un prédateur, les teros, me rappelant vaguement le film de Hitchcock (j'en rigole maintenant mais je ne faisais pas le malin quand ils passaient à 2 cm de ma tête!!!). C'est une journée caniculaire lorsque j'arrive enfin dans ce charmant village. Il y a quelques siècles, c'était une île, donc ils ont la chance d'avoir la mer à quasi 360º. Lorsqu'il y a du vent , il y a toujours une plage qui est protégée. Je vais directement au phare et me met en observation des lions de mer, énormissimes, se réchauffant par centaines au soleil sur les roches sous le phare. Impressionnant! Je reste facilement une heuire héberlué devant ce spectacle qui me fascine. Chassé plus par le soleil que par l'ennui, je vais me faire un petit dej' de campeón dans une des cabanes de la plage. Je sais qu'il me reste 4 heures à patienter avant le bus suivant... Je vais me baigner (un peu fraîche quand même!), je me ballade, j'assiste au retour de la pêche... Je profite! Entre-temps, des camions de touristes sont arrivés, donc j'exclue le retour au phare. L'eau est raffraichissante, c'est le moins que l'on puisse dire, mais elle est tellement claire et tentante sous le soleil de plomb que je m'y jette. Finalement, après 3 marathons à la nage, ça va... Elle n'est pas si froide! Le souvenir des oiseaux me fait me hâter, et je ferai bien vu que le camion est sur le point de partir! Et me voilà en tout-terrain sur les dunes, narguant les teros depuis ma position avantageuse!
Et hop! Changement: un bus vers Montevideo. Quelle bonne sieste je me taperai pendant les 5 heures de voyage (2:30 en voiture... Grrr). J'arrive à 21:00 et vais dans un hostel recommandé par le Lonely Planet, le Red Hostel, le pire hostel depuis que j'ai commencé mon périple. La déco n'est pas mal, mais de 9€ la chambre simple, c'est finalement 11€ le dortoir de 10, le plus cher que j'ai payé jusqu'à maintenant. La douche est gelée, la terrasse n'est pas eclairée, internet ne marche pas, tout le monde parle anglais MAIS je vois Lyon-Barça (héhé). Je ne sortirai pas ce soir-là. Je pense que le soleil de la journée m'a tapé sur la tête et je m'endors rapidement malgré le va-et-vient dans la chambre. Le matin, le café est tiède, y'a pas d'eau dans les toilettes.... Soit j'ai vraiment pas d' chance, soit c'est un hostel de merde parce que la liste est longue pour 12 heures passées dedans! Bref! Je pars faire le tour de la ville, mais ce n'est pas une jolie ville donc après avoir vu les principales attractions touristiques (et n'ayant pas grand chose à en dire... La fierté de la ville étant le marché du port mais il ne renferme que des restos... Moi qui m'attendais à une espèce de boqueria!), je pars en bus vers Colonia de Sacramento, première ville coloniale uruguayenne de par sa proximité avec Buenos Aires, qui est vraiment charmante. J'y p'asserai la journée avant de rentrer en bâteau, tout bronzé mais peu reposé, vers ce que je considère désormais comme mis Buenos Aires.
lunes, 17 de diciembre de 2007
Uruguay: pays de contrastes
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