Nous arrivons à Salta avec la pluie... De toutes façons, on a dû passer 4 jours à Salta entre les 2 fois où nous y passerons, et nous verrons la pluie tous les jours... Sâle temps à Salta!
Cela ne nous empêchera cependant pas de faire le tour de la ville. Encore une fois, pour la 4ème, je retrouve le couple de Français, Steph et Céline, avec qui nous dînerons le soir, avec mes parents (le enième asado!).
Le surnom de Salta, c'est la linda, la jolie, mais pour être franc, à part quelques belles demeures coloniales, sa cathédrale rose bonbon et un couvent franciscain qui, de par ses couleurs et sa forme, ressemble plus à un gros gâteau qu'à une eglise, je ne lui ai pas trouvé tant d'attrait (sorry Roberto, je sais que toi tu avais beaucoup aimé à l'époque... Par contre je ne suis pas allé à San Lorenzo, mais tu devais avoir bien du courage de faire l'aller/retour à vélo tous les jours!). Nous monterons les mille et quelques marches d'un sommet alentour, mais même de haut, je ne peux pas dire que j'ai adoré cette ville esthétiquement parlant! Par contre, c'est un bon point de départ pour visiter la région.
Nous louons à nouveau une voiture, et grâce au mail de Laure-Hélène (gracias guapa), les indications des guides et les prévisions météo et de l'état des routes, nous montons notre itinéraire. Rentrera également en compte la proximité du carnaval qui, paraît-il, au Nord-Ouest est des plus beaux d'Argentine.
Nous partons donc pour une semaine et la 1ère étape sera San Salvador de Jujuy, ville aux touches boliviennes très prononcées, de par ses couleurs, mais aussi de par son bordel!
Nous mangerons les spécialités de la région (fini l'asado!): les humitas et tamales, à base de pâte de maïs et viande de lama, entourés de la feuille du maïs et cuits dans l'eau, mais aussi la délicieuse soupe de cacahuètes. Dans l'après-midi, nous partirons visiter (ou plutôt se ballader dans) le parc naturel Calilegua, forêt tropicale où nous pouvons voir plus de 50 espèces d'arbres différents sous une chaleur plus qu'humide. De nombreuses espèces d'oiseaux y vivent, mais nous n'en connaissons pas les noms (tu m'aideras Ben!).
Les prévisions météo étaient vraiment pessimistes pour cette semaine, mais finalement nous ne verrons que quelques gouttes de pluie... La chance est de notre côté! Et c'est vraiment tout ce qu'il faut pour apprécier pleinement ce site classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco qu'est la Quebrada de Humahuca. Nous sommes en train de rouler au-milieu des Andes de toutes les couleurs dans une vallée plus que verdoyante, où abondent les petits villages typiques aux maisons faites de pisé, ou terre sechèe au soleil, et cimetières colorés.
C'est difficile de le decrire par des mots vu que ça dépasse notre imagination! Nous avions envie de nous arrêter à chaque virage pour prendre des photos malgré la grogne du padre qui faisait office de chauffeur.
Nous irons au petit village de Purmamarca où nous serons illuminés par la montagne aux 7 couleurs, encore plus vives que dans le reste de la Quebrada. La madre en profitera pour dévaliser les stands d'artisanat!
Puis nous continuerons noutre route, toujours aussi eblouis, jusqu'au village de Tilcara où nous passerons 2 nuits. Nous aurions aimé y rester 3, la 3ème étant celle du samedi soir où le carnaval bat son plein, mais on nous dit que c'est réservé depuis plusieurs mois, et effectivement, nous aurons toutes les difficultés du monde pour trouver un endroit où dormir... J'y reviendrai!
A Tilcara, nous partirons visiter le pucara, sorte de citadelle surélevée vieille de plus de 8 siècles, mais reconstituée sur ses ruines il y a quelques décennies, puis nous irons à la gorge du Diable, cascade au-milieu des montagnes où nous y accéderons par un chemin de corniche de plus de 8 km.
Le soir, le Carnaval commencera et nous assisterons aux prémisces de ce qui nous attend 2 jours plus tard: musique, danse avec jets de talc et bombes à mousse... Bonne fiesta!
Le lendemain, nous partirons aux aurores pour prendre un bus vers le petit village d'Iruya: plus de 3 heures de bus pour faire 60 km... Imaginez l'état du chemin... Et du bus!!! C'est un joli village perdu dans les montagnes où les paysages sont magnifiques. Nous n'y passerons que quelques heures car, déjà, il faut penser au retour, par le même chemin. En tous cas, heureusement que nous n'avons pas essayé d'y aller en voiture! Le soir, nous essaierons de nous renseigner à Humahuaca pour passer la nuit du lendemain, mais effectivement tout est plein. Lors du retour vers Tilcara, nous nous arrêterons plusieurs fois pour demander, mais en vain, la plupart nous riant à moitié au nez en nous certifiant que nous ne trouverons rien! Quand même un sympathique hotellier nous dit que nous pourrons monter la tente derrière son hôtel... C'est toujours ça, même si pour les parents la nuit risque d'être courte!
Après avoir fait le check-out à Tilcara, nous nous préparons à monter la tente vu que nous n'avons pas trouvé mieux, mais oh miracle! à notre arrivée, y'a une chambre libre (en plus avec 6 lits... Nous aurions dû en sous-louer 3!). C'est donc le coeur plus léger que nous partons vers Humahuaca profiter de notre journée de Carnaval! Beaucoup de musique, danse, couleurs guideront nos pas en cette belle matinée. Des défilés de "bandasses" (ou plutôt groupes andins) aux défilés de gauchos, nous serons comblés! Après nous être informés, nous décidons de partir à une dizaine de km de Humahuaca, à Uquia, où le carnaval est plus costumé et encore plus coloré. Nous attendrons quelques heures sous un soleil de plomb avec un orchestre typique nous faisant patienter au son de la flûte de pan quand, du sommet d'une montagne alentour, sortirons les "Diables". C'est alors l'euphorie lorsque la trentaine de personnes déguisées et la fanfare qui les accompagne descendent la montagne, petit à petit, en dansant, jusqu'à rejoindre la centre du terrain vague où nous nous trouvons, où ils sont accueillis avec jets de talc et bombes à mousse! Les parents en ont vite marre de se ramasser de la mousse donc nous ne restons pas très longtemps et retournons à Humahuaca où, pour le désespoir des padres, la guerre est lancée dans toute la ville! Je les laisserai dans un endroit plus ou moins calme, et irai me joindre à l'euphorie, m'étant pourvu de munitions au préalable (mousse, au sens propre comme au figuré!).
C'est impressionnant comme tout le monde, de 7 à 77 ans, se jette dans la mêlée. Ci et là de petits groupes battent la cadence au son des flûtes andines et percussions. Je ne tarderai malheureusement pas longtemps à rejoindre les padres qui se font grave chier (en plus du fait qu'il commence à faire un peu froid à 3000 mètres d'altitude).
Nous partirons un peu tôt (à mon goût), mais nous aurons vécu le carnaval humahuaqueño!
Et le soir nous dinerons devant le "clasico" argentin, Boca juniors/River Plate (3-2 pour River).
Le lendemain, nous partirons, après un petit-dej de rois dans ce fameux hôtel qui nous aura sauvé la nuit du carnaval, vers les "Grandes Salines", moins connues que le Salar d'Uyuni, mais tout de même impressionnantes, puis nous prendrons la mythique route 40 direction San Antonio de los Cobres où, pour le grand plaisir de la madre, nous verrons des groupes de vigognes et lamas, ainsi qu'un paquet d'ânes sauvages.
La route 40 est la route par laquelle j'étais arrivé à Bariloche depuis El Chalten dans le "bus de l'enfer". Au Nord, l'état de la route n'est pas mieux!
Puis, de San Antonio, nous repartirons direction Salta par la Quebrada del Toro, encore plus colorée et impressionnante (si c'est possible) que la Quebrada de Humahuaca! Tout le long, nous longerons la voie de chemin de fer où circule le train vers les nuages. Magnifique!
Le jour d'après, nous commençons la route vers le Sud. Nous sommes lundi matin et nous devons rendre la voiture le mercredi matin... Déjà! Avec tout ce que nous avons encore à voir, ça fait juste, mais nous essaierons d'en voir un maximum (comme d'hab')!
Deux routes vont de Salta à Cafayate, véritable dilemme vu que la 1ère, asphaltée et plutôt belle, passe par la Quebrada de las Conchas aux formes et couleurs magnifiques (pour changer!) et la 2ème passe par les vallées calchaquies mais n'est pas dans un très bon état. Dans notre cas, le dilemme n'aura pas lieu vu que nous partirons direction Cachi, joli village point de départ des vallées calchaquies, mais nous n'aurons pas fait 20 km que nous serons dans l'obligation de faire demi-tour à cause de l'état de la route, un torrent nous bloquant le passage! Nous ne verrons donc pas Cachi, seul regret du périple!
Et nous voilà de nouveau dans une quebrada, où les noms des montagnes, selon leurs formes, sont indiqués le long de la route. Ainsi nous verrons l'Amphithéâtre, la Gorge du Diable (ça doit être la 5ème Gorge du Diable que je vois en Argentine... Pas très original!), le Crapaud, les Châteaux... Encore une fois, le spectacle est époustouflant!
Nous arrivons à Cafayate et, après une tête dans la piscine de l'hostel, nous allons visiter les ruines de Quilmes, peuple indien qui a résisté 130 ans l'invasion espagnole, avant de céder et d'être déporté vers Buenos Aires. Les ruines s'étendent sur plusieurs km et notre guide, descendant Quilmes passionné de l'histoire de son peuple, nous fera voyager dans le temps et nous expliquera en détail l'importance de ce lieu.
Nous finirons la journée à écouter un orchestre folklorique dans le charmant petit village d'Amaicha del Valle, avant de revenir descendre 2 bonnes bouteilles de Torrontès (cépage blanc spécialité de Cafayate) à l'hostel.
Pour le dernier jour avec la voiture, malgré le fait que l'autre route ne soit pas praticable par le Nord, nous la prendrons par le Sud jusqu'à Angastaco, petit village au coeur des vallées Calchaquies, où nous irons voir des artisans locaux, un qui travaille le bois de cactus, et un couple qui travaille l'argile avec qui nous passerons plus d'une demi-heure, tellement ils étaient gentils.
Notre chemin (toujours la route 40) sera accompagné du vol de perroquets multicolores.
Puis nous ferons la route dans le sens inverse pour revenir sur Salta. A nouveau nous aurons fait près de 2000 km!
Cette semaine a certainement été la plus impressionnante et époustouflante de mon voyage (jusqu'à maintenant) tellement nous avons vu de paysages (forêts tropicales, montagnes aux 1000 couleurs, salines, déserts, vallées...). Jamais j'aurais pu en voir autant sans voiture... Et jamais j'aurais loué une voiture sans mes parents... Donc gros merci papa-maman!
Mais c'est quand même un rythme de fous que nous menons! C'est pourquoi les 3 nuits suivantes, nous les passerons à Salta histoire de profiter d'un repos bien mérité.
Nous en profiterons pour voir un spectacle typique de la région, berceau du folklore argentin, avec chants, danses et acrobaties gauchos, tout ça accompagné d'un succulent repas, et vraiment pas cher! Le nom de l'endroit où nous sommes allés est "Peña Gaucho de Güemes".
Une très bonne soirée qui se termine bien tard alors que nous devons nous lever bien tôt le lendemain... Ça y est le voyage continue! Etape suivante: Bolivia!
sábado, 23 de febrero de 2008
Le Nord-Ouest argentin: les couleurs des Andes
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viernes, 15 de febrero de 2008
San Juan: la vallée de la Lune
On comprendra vite pourquoi ça s'appelle San Agustín del Valle Fertil: c'est vert... Très vert... Et qui dit vert, dit humide! Il y a la rivière effectivement qui longe la route, mais il y a aussi la pluie. Et quand il pleut, la rivière déborde...! Mais ils ont tout prévu: ils ont fait la route en montagnes russes pour laisser passer les "affluents" de la rivière... Oui mais... Hummm... Et les voitures? Et bien elles font comme elles peuvent!!!
A l'aller, c'était encore assez sec, et on rigolait avec le padre en se disant que les mecs étaient bourrés lorsqu'ils ont fait la route... On rira jaune au retour! Remarque, dés le lendemain, après la saucée de la nuit, on aura la grosse déception de s'entendre dire en arrivant à la Vallée de la Lune que le chemin s'était effondré à cause de la pluie... 5 ans qu'ils n'avaient pas vu ça! C'est bien notre veine! On arrive dans un des endroits les plus désertiques d'Argentine et on ne peut pas visiter la Vallée de la Lune pour cause d'inondations...! Le pire, c'est qu'on doit rendre la voiture le lendemain donc on ne peut pas attendre!
A 70 km, un autre parc naturel nous attend mais nous ne savons pas dans quel état! Nous partons vers Talampaya avec beaucoup d'espoir et nous apprenons en arrivant qu'une grosse partie du parc est fermée... Mais on peut aller visiter le Canyon de l'Arc-en-Ciel... Ce sera toute une aventure, mais une fourgonnette nous emmènera. C'est mieux que rien! On espérait en voir plus, mais on part sans hésiter! Après une heure de route, ou plutôt rivière vu qu'on roule dans le lit de la rivière, on arrive à un site que je ne peux pas decrire tant il est fabuleux (bon d'accord j'essaie!): une gorge large de quelques mètres où le vent et la pluie ont façonné des formes impressionnantes aux montagnes de toutes les couleurs qui nous entourent. Des crêtes, des formes arrondies, verticales, horizontales, rouges, vertes, jaunes ou chacun peut imaginer des formes géometriques, ou même des visages de plus de 100 mètres de haut! On se sent tout petit! De plus, le soleil a fait sa sortie juste pendant la visite et nous profitons pleinement de ces paysages. Juste pour la beauté de ce site, ça valait les centaines de km parcourus! Nous aurions bien entendu aimé en voir plus, mais quand la Nature se fâche...! Nous repartons avec un petit goût de reviens-y, mais avec la certitude de ne pas en voir plus! C'est bien dommage, mais finalement avec l'averse qu'on se prendra au retour du parc vers San Agustín, on pensera que le lendemain, les touristes qui arriveront jusqu'à l'entrée du parc s'entendront dire: "ça fait 20 ans qu'on n'a pas vu ça!"
Déjà la route s'inonde pas mal au-niveau des creux et nosu prenons des risques! Jusque là tout va bien, jusque là tout va bien... Nous sommes heureux d'arriver dans notre maisonnette, et on espère que ça s'arrête... Toute la nuit il pleuvra encore... Et le lendemain, on a 500 km à faire pour aller rendre la voiture à Mendoza...
Il fait beau quand on se lève et on part confiants, par la même route qu'à l'aller (y'en n'a pas d'autre de toutes façons!), et on passe plusieurs creux où nous faisons de belles vagues... Mais ça passe! Et c'est au moment où on croit que le plus dur est fait que vient... le fleuve sur la route! Bien sur, j'exagère, mais y'a 2-3 voitures arrêtées, un gars qui jette des pierres pour estimer la hauteur de l'eau. Un camion arrive et passe avec difficulté à cause de la boue... Bon! On tente le coup... Et on reste embourbés! Nous-noilà pieds nus dans la merde à pousser! On finira par la sortir assez vite, avec l'aide d'un Argentin, qui finira crépi d'ailleurs, mais on comprend qu'à l'avenir, il faut faire attention et que les routes, mème asphaltées, peuvent présenter des pièges! Dube et Estelle m'avaient déjà mis en garde avant le départ! Je dis à l'avenir car malgré l'été, c'est la saison des pluies dans le Nord-Ouest argentin, notre prochaine étape.
Arrivés à Mendoza à 18:30, on rend la voiture avec 2100 km de plus à 19:30 et on prend un bus pour Salta à 20:30. Ça c'est du planning serré! Et nous voilà partis pour une nouvelle étape du voyage, peut-être la plus belle si le temps nous accompagne, avec ses paysages andins de toutes les couleurs et ses touches boliviennes prononcées.
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Usapllata: chemin aux Andes
Nous arriverons tranquillement en début d'apres-midi, après avoir vu de bien jolis paysages sur le chemin, donc le lac de Potrerillos aux couleurs magnifiques. Arrivés à Uspallata, nous partirons vers la montagne aux 7 couleurs, première impression forte des belles couleurs de la Cordillère. Plus tard dans le Nord-Ouest argentin, nous nous gaverons de ces couleurs, mais déjà nous sommes sur le cul! Nous irons également dans une communauté d'indiens hualpe dont l'hôte nous expliquera quelques pages de l'histoire de la région autour d'un café. Très intéressant et enrichissant.
Le jour d'après sera ma journée rafting... Je n'aurai malheureusement pas eu la chance de faire une descente digne de ce nom car on m'a greffé à une famille où y'avait un ptit de 4-5 ans... Néanmoins, ça m'aura donné quelques montées d'adrénaline, et surtout l'envie d'en refaire au plus vite! La journée sera pluvieuse, ce qui ne dérangera pas pour la descente en rafting, mais nous n'en verrons pas plus ce jour-là.
La nuit aussi il pleuvra, ce qui nous fera douter du bon déroulement de la journée suivante censée être l'apothéose de ce petit voyage. Heureusement, au petit matin, un soleil franc et chaud nous aidera à sortir du lit de bonne humeur... Nous verrons même les sommets enneigés depuis Uspallata, chose qui n'était pas encore arrivée, et nous partirons avec l'espoir de voir cette immensité qu'est l'Aconcagua... Et lorsque nous arriverons, nous aurons la chance d'en voir le sommet.... Seulement quelques minutes avant que les nuages s'accrochent à sa cime. Nous ferons un mini-trek dans le parc naturel, très joli (surtout sous le soleil!) avant d'aller jusqu'à la frontière chilienne voir le grandiose Christ Rédempteur en bronze, érigé plus d'un siècle auparavant à 4200 mètres d'altitude. La légende dit que tant que le Christ sera debout, il n'y aura pas de guerre entre les 2 pays. Puis nous repartirons vers le Pont de l'Inca, sorte de passage naturel multicolore au-dessus de la rivière. Incroyable!
Et nous rentrerons, tranquillement, une fois de plus des images plein les yeux, pour préparer notre départ le lendemain pour la région de San Juan. Notre point d'arrivée à 500 km de là: San Agustín del Valle Fertil, point d'entrée à 2 parcs naturels aux formes etraordinaire: le parc d'Ischigualasto aussi appelé Vallée de la Lune, et le parc de Talampaya aux montagnes rouges énormissimes.
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jueves, 14 de febrero de 2008
Mendoza: le Bordeaux argentin
N'étant pas un grand amateur de vins, ce n'était pas la raison principale de ma visite à la 4ème ville du pays par le nombre d'habitants.... Oui d'accord!!!
C en'est effectivement pas la raison principale, mais ça m'a aidé à anticiper de quelques jours l'arrivée de mes parents... Et oui! Papa et maman viennent me rendre visite à l'autre bout du Monde! Alors ça pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle! C'est vrai que mon rythme de vie de backpacker va en être un peu altérée (fini le camping... yes!), mais vivant à plus de 1000 km de chez eux, et après quelques mois sans s'être vus, c'est un plaisir que de passer quelques semaines avec eux.
Donc j'arrive à Mendoza 3 jours avant eux qui aterrissent le jour même à Buenos Aires. J'avais réservé au préalable un lit dans un hostal un peu mieux que d'habitude, avec jardin, barbecue, babyfoot et piscine... Grand luxe! J'arrive au petit matin et me sens direct comme chez moi. Je discute une bonne heure avec Juan Carlos, réceptionniste/chef restau de 60 ans. Tous les jours il commence à bosser à 20:00 et finit à 9:00... Respect! Il m'indique quelques bons plans pendant que je me tape un bon ptit déj', puis je laisse les sacs et c'est parti! Je m'en vais par un soleil de plomb faire le tour du centre-ville.
Il faut savoir qu'il y a plus de 150 ans, la ville a été complètement detruite par un tremblement de terre, ce qui a influencé sa reconstruction. A présent, la ville est faite de grandes avenues, immeubles plutôt bas, trottoirs très larges et grandes places bien décorées qui serviraient à rassembler la population à l'abri d'une éventuelle catastrophe sismique. La symetrie du centre-ville est frappante, ayant 4 places équidistantes de l'immense place centrale, formant un immense carré.
Bref! Je me délecte de cette ballade au petit matin, même si la chaleur est déjà forte (n'oublions pas que le jour d'avant j'étais encore en Patagonie où j'ai passé plus d'un mois!). De toutes façons, peu importe, j'ai une piscine à l'hostal! D'ailleurs c'est la 1ère chose que je ferai au retour. Je m'installe dans mon chez-moi des 3 jours qui suivront... Et je m'y sens vraiment bien! Je me refais un ptit déj' en compagnie de 2 Hollandaises rencontrées à Iguazu, et revues plus tard à Rio Gallegos. Mais je me rends compte que l'hostal est, malgré ce qe je pensais, plein de latinos... Et ce n'est pas pour me deplaire! Je me fais bien pote avec 2 Chiliens de Santiago, Jaime et Roberto, et 2 Mexicains de Mexico D.F., Mauricio et Ramiro, avec qui nous ferons le tour des caves de la région le lendemain. En attendant, pour cette 1ère soirée à Mendoza, m'attend le fameux, l'incomparable, l'incontournable surtout, asado argentin... Préparé par notre réceptionniste.... Uruguayen! Excellent! Je passe le repas en compagnie de mes comparses des jours qui suivront, ainsi qu'un Espagnol des Pyrénées Aragonaises, qui revient d'un tour de 3 semaines en rafting. Il fera au total plus de 1000 km entre le bus et le rafting. Il nous montrera les photos et ça finira de me convaincre qu'il faut vraiment que j'essaie... En plus, une des copines de Gustavo d'El Bolsón m'a donné le numéro d'un pote qui est moniteur à une soixantaine de km de Mendoza, sur la route de la Cordillère des Andes. C'est décidé, je me ferai une descente!
Nous passerons une très bonne soirée sans sortir de l'hostal!
Le lendemain, nous partons vers 10:00 du mat' soigner notre "semi gueule de bois" par un tour des caves, les Chiliens ayant une voiture. Nous n'en ferons pas énormément non plus, mais assez pour apprécier toute la saveur de ces vins plutôt forts (entre 14º et 16.5º pour les rouges), de cépage français pour la plupart (Cabernet-Sauvignon, Merlot, Chardonnay...). Non seulement on goutera des bons vins, mais en plus dans des villas magnifiques entourées de vignes, faisant face aux sommets découpés de la pré-cordillère... Epoustouflant! Nous visiterons d'ailleurs une villa en forme de pyramide maya et s'appelant Zapata. Nos amis mexicains seront déçus d'apprendre qu'elle appartient à des Argentins d'origine italienne! Malgré la déception, entre les Mexicains et les Chiliens, ils achèteront plus de 10 bouteilles!
Le soir, nous irons faire la fête au centre et nous remplirons une belle table d'une vingtaine de personnes de l'hostel. La soirée se finira vers 7:00 du mat' autour de la piscine, en buvant du vin (nooon...?)... Le soleil chassant les vampires que nous sommes! Et le samedi sera une journée relax où je ne ferai que passer du lit au sofa à la chaise longue, appelant ci et là pour préparer la semaine suivante, mes parents arrivant le lendemain à 8:30 du mat'... Enfin! Heure prévue d'arrivée!
Je pars à 8:00 de l'hostel après de grandes embrassades avec mon pote Juan Carlos, les Mexicains et Chiliens dormant profondément, et vais attendre les parents avec mes sacs à la gare des bus, afin d'aller prendre possession de notre appart' pour les 2 nuits qu suivront. J'ai pensé que ce serait quand même plus sympa et intime qu'un hôtel, et pas beaucoup plus cher!
Ils n'arriveront quà 11:00 du mat'! J'te jure... Me faire lever à 7:00 un dimanche matin... Pour rien!
Bref! Les effusions des retrouvailles passées, nous nous dirigeons vers notre appart', qui n'a rien d'exceptionnel, mais qui est propre, plein-centre, et qui sera très bien pour les 2 nuits que nous passerons à Mendoza. Nous passerons la journée (enfin... Ce qu'il en reste!) à nous promener dans la ville. Petite anecdote au passage: on s'asseoit à la terrasse d'un restau , et au moment de commander, le serveur nous dit:
"Sincèrement, entre nous, si vous voulez bien manger pour pas beaucoup plus cher qu'ici, vous devriez aller à 3-4 rues d'ici, dans tel ou tel restau...!"
Je lui réponds:
"Tu nous conseilles donc de nous lever et de partir à un autre restau?"
Et il acquièsce!
Nous mangerons effectivement comme des rois, mais c'est la 1ère fois que ça m'arrive... Surement un feignant!
Le lendemain, j'avais déjà réservé une voiture pour la semaine, et javais prévu de les emmener faire le tour des caves. J'avais réservé un repas dans une cave qu'on m'avait recommandée... Leur cadeau de Noël! La cave est jolie, nous en ferons la visite (semblable aux visites déjà faites quelques jours auparavant: qu'est-ce qu'il ressemble plus à une cave qu'une cave?).
Par contre, le repas sera exceptionnel: nous gouterons 5 vins accompagnés de mets de haute gastronomie avec vue sur les vignes et montagnes... Parfait! Nous repartirons avec 4 bouteilles qui ne dureront pas longtemps! Nous passerons aussi par la cave Zapata pour qu'ils voient cet endroit magnifique.
Nous finirons la journée par une visite du parc gigantesque de Mendoza.
Les 3 nuits suivantes, j'avais réservé une cabaña, petite maison équipée à Uspallata, à une centaine de km de Mendoza dans la direction de la Cordillère. Le but: voir l'Aconcagua, le sommet le plus haut de tout l'hémisphère Sud, à 6952 mètres d'altitude! Sans oublier ma descente en rafting....
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San Martin de los Andes et Junin de los Andes
Pas de doute, je suis dans les Andes! Et si des fois j'oubliais, le nom des villages me le rappelle! Ces 2 villages sont séparés de 50 km et sont les points d'entrée principaux au parc naturel Lanin. Ce parc tire son nom du volcan majestueux qui s'élève au milieu des lacs et autres pics alentours.
J'arrive dans la nuit à San Martin et, de suite, ne m'y sens pas à l'aise. Non pas que le village ne soit pas joli, au contraire, mais c'est la saison haute et c'est un village balnéaire bourgeois! Après le côté hippy de El Bolsón, ça me gêne! J'irai tout de mêmme me ballader aux alentours, mais je choisirai de partir assez vite vers Junin, plus campagnard et moins touristique, d'où je connaitrai le parc Lanin.
Je ne choisirai de passer qu'une seule journée dans le parc, n'ayant envie ni de dormir sous tente, ni de me trimballer le sac-à-dos... Je me rendrai vite compte que j'ai eu tort! Mais cette journée sera bien rentabilisée, et je verrai une grosse partie du parc, en bâteau et à pied. La grosse déception sera le défilement incessant de nuages sur la cime du volcan... Pas une minute il ne me sera permis de voir les glaciers de son sommet! Je pensais revenir le lendemain, mais ce sera une journée un peu nuageuse à Junin, donc je ne prendrai pas la peine de me refaire les presque 2 heures de trajet en mini-bus.
Je me balladerai tranquillement dans le village, où j'irai au musée mapuche, du nom des indiens de la région, et au Via Christi, un chemin au-milieu de la forêt de résineux composé de 21 statues gigantesques retraçant la vie du Christ, mélangées avec des stelles et aures ornements mapuches. Je ne suis pas très fanatique de Religion, mais je serai impressionné par la grandeur de l'Oeuvre et le mélange esthétique des 2 "Cultures"... J'y resterai pas loin de 4 heures. Ce sera une très bonne journée (ensoleillée sans nuages finalement Grrr) malgré la déception de ne pas avoir vu le volcan Lanin dans toute sa splendeur.
Et me voilà déjà sur le départ vers la région vinicole argentine par excellence, la région de Mendoza (je ne crois pas que la ville tire son nom d'un des personnages des Cités d'Or héhé)...
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